CULTURE
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Danyel Waro s’est imposé depuis des décennies comme un artiste de référence sur la scène des musiques du monde. Il est musicien autant que compositeur, arrangeur, auteur, chanteur, poète, joueur, fabricant d’instruments et infatigable militant de la cause créole. C’est la découverte de George Brassens qui donne au jeune homme la passion des mots. Une passion qu’il met au service de la langue du pays et au maloya, cette forme d’expression créole chantée datant de l’esclavage et interdite par les autorités. Il sera d’ailleurs arrêté en 1976 à Rennes pour insoumission. L’artiste poussera son engagement en changeant l’orthographe de son nom Daniel Hoareau en celle qui l’on connaît désormais écrit en créole. Son amour pour le maloya va le pousser à fabriquer les instruments traditionnels : le kayanm, le bob, et le roulér. De « Gafourn » en passant par « Batarsité » , « Foutan Fonkèr » , « Bwarouz » , « Grin n Syel » , « Aou Amwin » ( qui signifie « De toi à moi » ) , ce musicien, mais aussi poète, sait faire chanter le créole avec une émotion sans pareil. Inspiré par le grand Firmin Viry, mais plus atypique que jamais, Danyel Waro laisse libre cours à son imagination. Il ose et invente des formes d’expression. Il mêle musique et poésie dans le respect des traditions de lutherie liées au maloya. Les paroles de ses chansons vous transpercent l’âme. Sa contribution dans la promotion du maloya a pu donner à cet art son sens originel. Les nombreuses récompenses obtenues sont une preuve de son talent mais aussi de son engagement à faire connaître et reconnaître le maloya à travers le monde. Vous retrouverez cet artiste le 4 novembre sur la scène du Kaz’Out.