Monaco-Matin

Grazie mille, Mario !*

*Merci beaucoup, Mario... L’avant-centre italien a préservé la place de leader du Gym d’un nouveau but génial en fin de match. Jusque-là, Nice, fatigué, avait beaucoup galéré face à Lorient

- VINCENT MENICHINI

C’est à croire que René Marsiglia veillait sur le Gym. Comme un signe du destin, l’OGC Nice a arraché une victoire tombée du ciel au terme d’un match qu’il n’a pourtant maîtrisé que par intermitte­nce. Sauf qu’il possède avec Mario Balotelli ce petit plus. Une bête de foire qui ne fait plus rire grand-monde depuis qu’il marche sur la Ligue 1 et empile les buts. Celui d’hier est une nouvelle merveille : une « sacoche » posée dans la lucarne de Lecomte, alors qu’on était plus près du 2-1 pour Lorient que d’un succès niçois. Celui-ci permet au Gym de repasser devant Monaco et, donc, d’être tout en haut de la Ligue 1 pour la troisième journée de suite. Avec vingt points, Nice, dernière équipe invaincue, réalise le meilleur début de saison de son histoire. Comme on dit, ça devient très sérieux, même si tout n’a pas été parfait, à commencer par M.Thual qui a expulsé « Super Mario » de manière grotesque en fin de match (voir page suivante). Avant Lyon, les dirigeants niçois ont deux semaines pour « monter » un dossier dans l’espoir qu’il soit blanchi.

« Pourquoi l’aurais-je sorti ?» (Lucien Favre)

Avant de faire chavirer l’Allianz Riviera, où il marque à chaque fois qu’il joue (5 buts en 3 matchs en Ligue1), Balotelli n’avait rien réussi

de bien convaincan­t. Avec lui, il va falloir s’habituer à ce qu’il traverse ses matchs comme une ombre, avant

de tout éclairer sur une action de génie. Lucien Favre a décelé ses défauts avant tout le monde, mais désormais, il a beaucoup de mal à s’en passer. « Mais pourquoi l’aurais-je sorti ? » a lancé le Suisse qui n’est jamais là pour faire des effets de communicat­ion. « À Krasnodar, il avait déjà mis un but pas possible », savoure le technicien qui a évoqué « l’habileté terrible » de son attaquant.

Tout pour l’attaque...

Comme face à l’Olympique de Marseille, Favre n’a pas rappelé sa star sur le banc. C’est une décision qui a changé la face du match, comme celle d’avoir fini en 4-2-3-1 avec Ricardo, Seri, Cyprien, Eysseric, Plea, Belhanda et Balotelli, autant de garçons qui regardent davantage devant que derrière eux. Cette audace a permis à l’OGC Nice de forcer la décision sur la fin, malgré la fatigue liée à ce voyage éreintant

en Russie, d’où il a ramené un sérieux excédent de bagages. Puni à Krasnodar, le Gym a eu la force de rapidement passer à autre chose pour donner un peu plus de relief à ce début de championna­t canon.

En attendant Lyon

Seule ombre au tableau, cette toute petite affluence (17 816), alors que le club ne s’est peut-être jamais aussi bien porté depuis plus de quarante ans. Contre Lyon (vendredi 14 octobre à l’Allianz), Nice sera encore leader. Ce sera la fête avec, en tête, la perspectiv­e de frapper un nouveau grand coup. Pour le spectacle et pour tout ce qu’il fait depuis ses débuts en rouge et noir, Balotelli doit être là. Jean-Michel Aulas, qui a tenté de l’arracher aux mains de JeanPierre Rivère en toute fin de mercato, est sans doute le seul à penser le contraire.

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(Photos Frantz Bouton et Franck Fernandes ) e : Mario Balotelli vient d’enrouler une frappe dans la lucarne.
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Une joie débordante : Nice est toujours leader de L.

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