Place Masséna, les policiers veulent « que la peur change de camp »
Ils étaient environ 70 place Masséna, à Nice, hier soir de 22 h à 23 h. La huitième manifestation du genre, en soutien à leurs collègues de l’Essonne attaqués aux cocktails Molotov il y a dix jours. Les policiers, de tous corps – de police secours, de la Bac, de l’unité cynophile – étaient rassemblés silencieux, debout à côté de leurs véhicules. Ils n’en peuvent plus. « On en a marre d’aller travailler la peur au ventre, glisse l’un d’eux. On veut que la peur change de camp. » Ils réclament une réponse pénale adaptée à leurs interventions, une refonte de la légitime défense, des moyens matériels et humains supplémentaires. Eux qui sont soumis à un rythme effréné depuis les attentats, avec des missions de surveillance démultipliées.