Nice dans le brouillard
Avant son retour dans l’élite vendredi contre Paris, le champion de France en titre, le NVB tâtonne. La préparation azuréenne a été perturbée par la blessure du passeur, Rusmir Halilovic
Ses retrouvailles avec l’élite, Nice s’en souviendra. Avant même de connaître le résultat de la première journée, vendredi à Palmeira contre Paris, le NVB traverse quelques tourments. La guigne qui colle les hommes de Mladen Kasic depuis quelques saisons ne faiblit pas. Rusmir Halilovic, passeur n°1 dans l’esprit du coach croate, s’est blessé dès le troisième jour d’entraînement (fracture du 5e métatarsien). Et avec un tel coup du sort, c’est tout le début de saison azuréen qui se retrouve en péril. Alors que le club a bâti un effectif cohérent sur le papier, cette absence empêche les partenaires de Radevic d’emmagasiner de la confiance.
Joker médical espéré
Outre Halilovic, les Niçois ont également mis du temps à disposer de leurs internationaux, Cuk et Egleskalns. Ce dernier n’est revenu de sélection que dans la soirée du 12 octobre. Kasic et sa troupe ont donc dû bricoler sur le poste de pointu, évoluant avec Clère (réceptionneur/attaquant) ou Tuitoga (central) en préparation. Difficile de se régler et de trouver les automatismes sans les titulaires. Dans ces conditions, l’état-major maralpin s’interroge sur la nécessité d’engager un joker médical pour suppléer Halilovic. « Rusmir ne devrait pas revenir avant fin novembre ou mi-décembre. Sa fracture n’était pas nette. Il a été obligé de se faire opérer et on doit attendre qu’elle se consolide. On a besoin d’un joker parce que Fran (Kasic, le second passeur) aura aussi l’obligation de souffler. Surtout qu’après les entraînements, il doit courir à la fac pour ses cours. Et puis il a encore des lacunes techniques. Nous avons plusieurs pistes pour remplacer Halilovic, souffle Mladen Kasic. C’est Alain (Griguer, ndlr) qui aura le dernier mot. L’ex-passeur de Tours, Yoann Jaumel, est libre. Le problème, c’est qu’il souhaite un contrat d’un an qu’on est incapable de lui donner. Un Cubain d’un bon niveau nous intéresse aussi mais sa Fédération demande beaucoup d’argent dans ce genre de dossier. » La dernière piste à l’étude concerne Raphaël Corre, l’ancien capitaine de Nice, artisan de l’accession en Ligue A en mai dernier. Parti à Alès avec l’espoir de voir le club gardois autorisé (financièrement) à évoluer en Ligue B, le Breton d’origine et les siens n’ont finalement pas obtenu l’accession. Déçu, l’ancien Rennais avait alors choisi de s’engager avec Lyon (Ligue B). Un club qui, d’après nos informations, est frappé d’incertitudes sur le plan financier. Ce détail pourrait conduire Corre à un retour sur la Côte d’Azur. Si l’envie première du joueur n’est pas forcément de regagner le NVB, les présidents lyonnais et niçois pourraient, en revanche, s’entendre sur un prêt de deux mois. De quoi laisser Halilovic se refaire la cerise.
Des motifs d’espoir
Derrière ces questions d’effectif, sur le plan sportif, les Niçois ont joué dix rencontres amicales, pour un bilan de 3 succès, 3 nuls et 4 défaites (lire ci-contre). « Les résultats ne sont pas primordiaux, pose Kasic. Malgré notre préparation très délicate, je n’ai pas vu un mauvais niveau de jeu. Il n’a pas manqué grand-chose pour gagner certains matches. Les joueurs ont été un peu fatigués sur la deuxième partie de nos rencontres amicales. Ils doivent encore s’habituer à mes méthodes de travail. Cuk et Radevic ont montré une bonne entente avec Fran. Cuk a également réalisé un gros boulot au bloc. » A défaut d’évoluer avec son six de base pour le moment, Kasic fait dans la philosophie : «Je ne sais pas ce que donnera l’avenir mais il faut faire avec. On ne va pas se mettre à pleurer. » Conjurer le sort passe, sans doute, par la méthode Coué.