AVEC SÉBASTIEN JOSSE, SKIPPER DU EDMOND- DE- ROTHSCHILD Josse peut croire à la victoire finale
Lui aussi Niçois d’origine, Sébastien Josse (41 ans) se lance à l’abordage du Vendée-Globe pour la troisième fois (2004, 2008 et donc 2016). Cette nouvelle participation à la mythique compétition, il lavit « sereinement. Le projet a démarré tôt, avec un bateau neuf et une équipe expérimentée, avec une réelle volonté de performance. » Bien entouré et avec du matériel de qualité, il peut envisager d’améliorer son meilleur résultat dans l’épreuve, une cinquième place lors de l’édition 2004-2005. « Il y a plein de facteurs rassurants, les voyants sont au vert. Je suis là dans les meilleures conditions », confiet-il.
« On ne fait pas ça si on n’aime pas »
Il s’est donné les moyens de réussir une grosse performance, notamment grâce à une préparation dense. « J’ai fait quatre transatlantiques en solitaire. Depuis un an et demi, le bateau est à l’eau. » Des raisons de plus de croireensa compétitivité cette année. Surtout que des ambitions, il en a à revendre. Clairement, il n’est pas venu aux Sables-d’Olonnepour fairede la figuration. « Je viens pour gagner », affiche sans hésiter Sébas- tien Josse. Mais il tempère. « Ce n’est pas quelque chose qui se fait en claquant des doigts. J’ai cette envie de victoire, mais il faut attendre le scénario de la course. Car il y a forcément des grains de sables. » Le natif de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) sait de quoi il parle. Lors de sa dernière participation en 2008, iladûabandonner sur problème technique. L’homme donne les ingrédients nécessaires pour l’emporter, selon lui. « De la réussite, de la chance, être un bon régatier. » À deux semaines du départ, il ne craint pas la ‘‘solitude’’ qu’entraîne ce tour du monde en solitaire. L’amour qu’il porte àcettecompétition et à sa discipline lui permet de passer outre mesure. « On ne fait pas ça si on n’aime pas, clame le skipper. Trois mois en solitaire dans les contrées qui ne sont pas les plus accessibles... Il faut avoir la foi. Mais les journées sont bien rythmées, il y a la compétition. Puis, on n’est pas ‘‘seul’’, il y a trente concurrents. On se retrouve vite entre favoris à se tirer la bourre. Ce n’est pas comme dans le désert. » La traversée du désert, il ne de- vrait pas la connaître. Son enthousiasme, son professionnalisme et son matériel de haute qualité peuvent leporter vers lavictoireespérée.