Les entrepreneurs azuréens à l’attaque du marché chinois BtoB
Dans les pas du président du conseil régional, une délégation d’entrepreneurs a accumulé les succès ou les contacts. Mais attention, ce n’est pas le nouvel eldorado
Convaincre et impressionner. C’était le but, tenu, de la mission en Chine organisée la semaine dernière par le conseil régional, dans les pas de Christian Estrosi. L’objectif était clair : profiter d’un voyage officiel conduit en quatre jours à un rythme trépidant par le président du conseil régional pour qu’une trentaine de PME et grandes entreprises régionales, et notamment azuréennes, décrochent des rendez-vous avec des entrepreneurs. L’enjeu est important. 10% des investissements dans notre région sont d’origine chinoise ; 4 % de mieux que la moyenne des régions françaises.
Se vendre à la chinoise
En vue de faciliter à la fois le tourisme et les relations d’affaires avec l’empire duMilieu, une ligne aérienne Nice-Shanghai devrait d’ailleurs voir le jour (nos éditions du 20 octobre) d’ici deux ans. La présence de Christian Estrosi a permis de décrocher un rendezvous chez le n°3 chinois de la vente en ligne, au potentiel de 250 millions de clients : vip.com. L’équivalent en Chine de Vente privée. Les entrepreneurs azuréens ont puse « vendre » dans les locaux de ce géant de l’e-commerce. Et nos Azuréens ont crânement défendu leur chance devant lepatron, Arthur Hong, parfaitement bilingue en français. À l’image de Philippe Peyrard (ancien directeur général d’Atol), fondateur de la société niçoise Ellcie Healthy, qui propose des lunettes connec- tées. Elles transmettent des informations sur la santé de son détenteur grâce à une multitude de capteurs. Philippe Peyrard s’est lancé au micro, a qualifié la technopolede Sophia Antipolis de « Silicon Valley française » etamême invité le président de vip.com à rentrer dans son prochain tour de table financier ! Les calissons Le Roy René d’Aix-en-Provence ont par ailleurs séduit vip.com. Autre succès, les avancées positivesde la sociétéQuechen, prête à investir 200 millions d’eurosà Fossur-Mer (notre édition du 16 octobre). Iqsim, une PME de Valbonne, aégalement très bien tiré son épin- gle du jeu. Elle propose des solutions pour réduire les coûts, viaun routeur, quand des voyageurs doivent accéder à Internet à l’étranger. MarcLorenzi, directeur, a ainsi multiplié des contacts fructueux qui devraient permettrededéboucher sur des contrats dans les trois prochains mois. Cette semaine en Chine aura, c’est indéniable, été un succès économique. Même si, comme le souligne CédricMessina, fondateur de la startup mycoach, « Ce n’est pas le nouvel eldorado. Il faut y aller avec beaucoup d’humilité. »