Lacazette-Fekir, vrai duo ?

Seulement six passes en deux matches : la relation entre Alexandre Lacazette et Nabil Fekir, souvent qualifiée de complice, voire d’innée, peut paraître surestimée. Mais ils demeurent des atouts précieux pour Lyon. Les deux joueurs, pourtant associés en pointe dans un 4-4-2qui semblait leurdispositif favori, ne se sont délivrés en effet que cinq passes mercredi au Juventus StadiumenLigue des Champions (1-1), et une seule cinq jours auparavant à Toulouse, où Lacazette a inscrit un doublé (2-1). « C’est un peu lié à leur profil. Nabil fait la différence sur des dribbles et il obtient beaucoup de fautes. Alex est un peu plus dépendant des autres, mais c’est une force d’avoir des joueurs aux profils différents » , assure l’entraîneur Bruno Genesio. « Les adversaires sont contraints de surveiller à la fois l’un et l’autre, dans des caractéristiques différentes. C’est vrai, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas entre eux une relation technique sur le terrain aussi évidente qu’on veut bien le croire », poursuit-il. En raison de leurs blessures respectives, Fekir et Lacazette ont aussi rarement joué ensemble depuis la saison 2014-2015, quand ils avaient brillé. Lacazette avait inscrit 27 buts mais n’avait bénéficié que de trois des neufs passes décisives de Fekir, qui lui, avait marqué 13 fois sans avoir jamais été servi par son coéquipier du front de l’attaque. Cette saison, les deux joueurs ont marqué 11 buts sur les 18 de Lyon en L1, dont deux pour Fekir qui a délivréune passe décisive à Darder et une autre à Lacazette (9 buts). Depuis deux rencontres, Genesio a adopté un 4-4-2mais ce système n’arrange en rien la relation entre les deux attaquants : « On peut l’améliorer. Il ne faut pas oublier non plus les absences sur blessures. Quand on a des bons joueurs, en général, tout rentre dans l’ordre très vite » , conclut Genesio.