Outrage? Non, question…
La confrontation directe de lecteurs (sélectionnés, le jeu appelant forcément un nombre limité de participants), avec celle ou celui qui sera le prochain président de la République, va dans le sens souhaité par les citoyens: du contact, de la confrontation sans filtre… La relation de ces rendez-vous organisés par Nice-Matin et Var-matin a lemérite d’exister, de faire plaisir aux participants, d’être informative. Répétitive? Les journalistes ne sont pas en cause. Ce sont les candidats qui le sont. Aussi, l’exercice mériterait de voir poser la petite question inattendue qui pique. On l’attendrait, on la chercherait. Elle serait mise en valeur, car elle démarquerait le journal de ses concurrents. Elle serait ce clin d’oeil irrévérencieux qui rompt le couple journalistepolitique souvent montré du doigt sur l’air de « ilsvont-si-bien- ensemble » . C’est souvent injuste. Mais à l’heure où les médias font des enquêtes sur la… crédibilité des journalistes, ce serait bien de sortir la plume à gratter. Si un président ne doit pas tout dire, un futur président doit pouvoir tout entendre. Et y répondre, sans se sentir outragé.