« Un beaumoment de démocratie »
En charge de l’organisation de la primairede ladroite et du centredans les Alpes-Maritimes, le maire de Cannes David Lisnard était hier matin un homme soulagé et heureux. Soulagé que le scrutin se soit déroulé sans anicroche. Et heureux que sa famille politique en sorte renforcée, quel que soit le vainqueur dimanche, en vue de la présidentielle.
Vous attendiez-vous à ceque ce scrutin sedéroule aussi bien? Nous n’avions aucune visibilité. Cette primaireétait une grande première pour notre famille politique. Beaucoup nous promettaient des couacs, de manièreassez injuste. Alors on s’est concentré et on a fait en sorte de baliser au mieux cetteconsultation. À l’arrivée, tout s’est bien passé, hormis quelques problèmesmineurs, d’enveloppespar exemple, auxquels nous allons remédier cettesemaine pour le tour.
Vous attendiez-vousàplus de votants ? Non, je pensais plutôt qu’il y enaurait entre et . Nous avons vécudimancheunbeaumoment de démocratie.
Allez-vous dire votrepréférence avant le second tour? Non. Je vais rester fidèle jusqu’aubout àmon éthique de neutralité. Même si j’ai ma préférence, personnene comprendrait que je m’exprime maintenant, après être resté silencieux jusqu’ici. C’est mieux ainsi.
D’aucuns pensaient que ladroite allait sortir déchiréede cette primaire. Elle semble, au contraire, devoir en sortir confortée… Dans les circonstances politiques actuelles, cetteprimaire était lemoinsmauvais des systèmes. En particulier dans la situation de tripartisme qui s’est imposéeenFrance aujourd’hui, pour nous donner toutes les chances de remporter laprésidentielleau printemps prochain. Le peuple de droiteavait enviede choisir son candidat. Laqualitédes postulants a fait que tout s’est bienpassé. Fillon, Juppé et Sarkozyont la stature d’hommes d’État, Fillonet Juppén’ont jamais attaqué sous la ceinture. Et, dans ladéfaite, Nicolas Sarkozy s’estmontréextrêmement digne et élégant. PROPOS RECUEILLIS PAR