Monaco-Matin

La bande à Jardim a du caractère !

Pour la sixième fois de la saison à domicile, Monaco s’est imposé en concédant l’ouverture du score. Cette victoire contre Nantes (2-1) consolide la 2e place

- MATHIEU FAURE Photos : Jean-François OTTONELLO

Cette saison, les matches se suivent et se ressemblen­t au LouisII. Quand Monaco se retrouve mené au score à domicile, il l’emporte souvent. Après Toulouse, Troyes, Lyon, Bordeaux, Lille, voici donc Nantes. Six fois le même scénario dans une saison à la maison, c’est rare et cela démontre une certaine force mentale. Menés au score sur un but splendide de Thomasson, les Asémistes se sont donc imposés face aux Canaris grâce à deux buts claqués en moins de trois minutes avant la pause par Falcao et Rony Lopes, ses deux meilleurs buteurs en championna­t (18 et 12 buts). Comme quoi, trois minutes servent à gagner un match. C’est comme ça. Invaincus depuis le match aller à Nantes (17 matches), Monaco consolide encore sa deuxième place avec ce succès minimalist­e mais très précieux. Leonardo Jardim s’était fixé un objectif, minimum, de 4 points à prendre sur l’enchaîneme­nt Rennes-Nantes. Voilà, c’est fait. De quoi passer un dimanche paisible, sans pression, à regarder

Paris-Roubaix en roue libre, une bière à la main, puisque l’OM et l’OL sont, ce matin, à 8 et 10 points dans le rétroviseu­r. A 6 journées de la fin, c’est plutôt de bon augure. Tant mieux parce que sur le terrain, les organismes commencent à se crisper, à l’image d’un Kamil Glik de plus en plus limite et qui, hier, aurait dû prendre un carton rouge sur une semelle

sur Khrin. La Coupe du monde dans un coin de la tête, la fatigue, l’absence de titre cette saison, tout ça mis bout à bout, il est compréhens­ible de relâcher un peu la pression, ce que tente de combattre Jardim au quotidien. Hier, il a essayé de relancer Jorge et de piquer l’orgueil de Thomas Lemar en le laissant sur le banc en début de match.

Dans une semaine, Paris…

Ce n’était pas le match de l’année mais Monaco s’est imposé, ce qui est le plus important en soi, il est vrai, mais l’impression dégagée oscille entre le moyen et l’intermitte­nt. Les entames de matches sont toujours aussi brouillonn­es, un mix entre fatigue, imprécisio­n technique et peur de mal faire. Les Canaris n’étaient pas venus jouer au football, Monaco a de plus en plus de mal à savoir comment utiliser le ballon, du coup on s’est demandé comment le match allait se finir. Puis, piquées par un sentiment d’orgueil, les deux équipes ont planté trois buts en moins d’un quart d’heure. Trop beau pour être vrai. La seconde mi-temps va ramener tout le monde à la réalité. Peu d’occasions et un Danijel Subasic obligé de s’arracher du bout des doigts sur une tentative de Sala (90’+2). Au final, Monaco n’aura eu besoin de s’employer que trois minutes pour l’emporter. Pas de quoi faire rire Claudio Ranieri, le coach Nantais qui retrouvait le Rocher pour la première fois depuis son départ en 2014 : « C’est une défaite qui fait mal car on mène un à zéro et en trois minutes, on perd le match avant la pause… ». Le football est une histoire d’efficacité, voilà tout. Deux tirs cadrés à la pause, deux buts, efficacité maximale. Petit match, petite victoire, mais ça fait trois points importants dans la musette. Dans une semaine, il faudra présenter un tout autre visage au Parc des Princes où le PSG, qui possède 14 points d’avance sur l’ASM, sera sacré champion de France en cas de victoire.

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Tielemans au duel avec Carlos.

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