Monaco-Matin

L’humeur

- Henri Leroy, David Lisnard Lionnel Luca, Dominique Boy-Mottard,

présidente niçoise de Droits de cités, lundi,  h .

« L’heure de vérité s’approche... Les syndicats ne défendent que leurs intérêts corporatif­s pas l’intérêt général public ! Le président Macron avec son gouverneme­nt céderont-ils ou non à cette situation inadmissib­le... »

sénateur LR, mardi,  h .

« Vivement la grève de Mélenchon. » ,maireLR de Cannes, mardi,  h .

« La réduction à  % le nombre de logements adaptés pour les personnes à mobilité réduite dans les nouvelles constructi­ons du projet de loi logement du gvt est indigne et doit être combattu avec force ! »

maire LR de Villeneuve-Loubet, mercredi,  h .

« Au conseil métropolit­ain #NCA, les interventi­ons critiques de l’opposition semblent bien anodines en regard de celles... des maires ciottistes de la majorité. Et ça ne devrait pas se calmer dans les mois qui viennent. Mais @cestrosi les laisse longuement s’exprimer. » L’installati­on d’Ikea à Nice-Ouest transcende les clivages politiques. C’est ainsi qu’outre les écologiste­s, s’y opposent de concert le Front national et le Modem Christian Razeau. Au nom du FN, le conseiller régional Philippe Vardon dénonce « un coup de plus porté aux commerces et à l’emploi de proximité et   m² d’espace naturel en moins pour alimenter les circuits courts, essentiels à une politique de suffisance alimentair­e éco-responsabl­e». Et, « pour défendre le bien vivre, avec ses artisans, ses commerces et ses entreprise­s de proximité », il réclame un « moratoire sur l’implantati­on de nouvelles grandes surfaces commercial­es à Nice et dans la Métropole ». De son côté, Christian Razeau invite à « la raison », estimant qu’au regard de l’envolée des ventes en direct par Internet, « les nouveaux grands investisse­ments de ce type sont devenus dangereux pour tous et inutiles à chacun ». Pour Patrick Mottard, président du PRG , la réforme des institutio­ns ne casse pas trois pattes à un canard. « Ce qui est présenté avec emphase comme une réforme constituti­onnelle est au mieux une réformette et au pire un non-événement, diagnostiq­ue-t-il. Diminuer de  % le nombre des parlementa­ires ne mange pas de pain mais relève de la pure démagogie. Et réduire de moitié le Conseil économique et social est une demi-mesure : il faut supprimer totalement ce fromage de la République, ce qui permettrai­t d’économiser plus que les  % de parlementa­ires en moins. » Le pilonnage ne s’arrête pas là : « Les  % de proportion­nelle ne changeront rien, si ce n’est de permettre aux grands partis de faire élire leurs apparatchi­ks les plus impopulair­es. La limitation des mandats dans le temps est quant à elle une aimable plaisanter­ie, car on peut faire confiance à nos notables, en particulie­r dans le , pour jouer à saute-mouton d’un mandat à l’autre. Donc, en résumé, beaucoup de bruit pour rien. » La vraie réforme passerait, à ses yeux, par une diminution drastique des pouvoirs du Président. Le Front national pose ses jalons un peu partout en vue des municipale­s. A Saint-Laurent-du-Var, Bryan Masson, délégué du FN pour la e circonscri­ption, tape tous azimuts sur Joseph Segura. Cette semaine, il a stigmatisé son « grand écart » entre Les Républicai­ns et La République en marche, après que le premier magistrat laurentin a partagé sur son compte Twitter une publicatio­n de Bruno Le Maire, qu’il avait soutenu lors de la primaire de la droite. « Approuver Bruno Le Maire, c’est approuver la politique économique du gouverneme­nt présidé par Emmanuel Macron. Entre LR et LREM, il faudra choisir monsieur Segura », invite Bryan Masson. Segura est au moins tranquille sur un point : contrairem­ent à d’autres, il ne pourra être accusé de fricoter avec le FN. Par la voix de sa secrétaire azuréenne Cécile Dumas, le PCF a apporté son soutien aux étudiants qui refusent « la sélection » à l’université. « Le gouverneme­nt s’entête et joue la carte de l’autorité pour intimider les jeunes qui veulent décider de leur avenir et s’assurer un droit aux études pour tous. Le Parti communiste refuse le tri social », s’émeut-elle. La sélection, pour elle, n’est qu’un cache-misère, l’avatar de moyens insuffisan­ts : « L’université a besoin de moyens et les étudiants veulent pouvoir suivre des études sans être obligés de faire de multiples petits boulots. Ils veulent un taux d’encadremen­t à la hauteur des enjeux de formation de notre époque. La recherche publique a aussi besoin de moyens et avant tout de la réorientat­ion de l’argent public vers le public. Mme Vidal, messieurs Macron-Philippe, votre libéralism­e est un problème ! » Les sénateurs membres du groupe de travail sur le loup. (Photo N.-M.)

Dominique Estrosi-Sassone a réuni au Sénat le groupe de travail qu’elle anime, consacré au loup en France. Les participan­ts ont décidé de « passer à l’offensive pour défendre les activités d’élevage et l’agro-pastoralis­me ». Parmi les pistes retenues, « revisiter la Convention de Berne en saisissant Bruxelles, identifier les associatio­ns prêtes à porter les recours contre le Plan loup -, missionner un expert pour mener un comptage impartial des loups et une analyse critique de l’hybridatio­n, saisir la Cour des comptes sur la budgétisat­ion du Plan loup dont le chiffrage n’est pas vérifié et enfin faire du loup un thème central lors des prochaines élections européenne­s, alors que de nombreux pays sont confrontés aux mêmes difficulté­s face au prédateur ». Le député LR Eric Pauget a déposé une propositio­n de loi visant à exclure de la base d’imposition de la TVA les impôts, taxes et prélèvemen­ts obligatoir­es applicable­s à la fourniture d’électricit­é, de gaz et d’eau. Il détaille : « La particular­ité hélas bien française de la TVA réside dans sa base d’imposition extrêmemen­t large, qui comprend les impôts, taxes et droits de prélèvemen­t de toute nature. Cela revient donc à dire que les Français acquittent la TVA sur un bien ou un service déjà soumis à une autre taxe. Ainsi, une double peine est appliquée au consommate­ur qui paye une taxe sur les taxes. A l’heure où nombre de nos concitoyen­s doivent faire face à une augmentati­on de la CSG qui les fragilise et ampute leur pouvoir d’achat, il apparaît essentiel d’exclure de la base d’imposition de la TVA les La démarche, en creux, en dit long sur l’éventail des sensibilit­és au sein de LREM. Jean-Marie Beucher, Dominique Fillebeen, Bernard Busuttil, Ibrahima Diop et Moustapha Tiam, « marcheurs de la première heure », viennent de porter sur les fonts baptismaux l’associatio­n « Les amis d’Emmanuel Macron Alpes-Maritimes ». « Son objectif, indique Jean-Marie Beucher, qui la préside, est de rassembler celles et ceux qui se reconnaiss­ent dans l’action du président de la République. Nous n’agissons pas en opposition au comité départemen­tal LREM, la plupart d’entre nous y ayant des fonctions actives. Notre initiative vise à répondre à une forte demande de nos concitoyen­s qui approuvent les réformes d’Emmanuel Macron, sans pour autant adhérer aux règles et méthodes d’un parti politique. » On sent percer une certaine nostalgie du bouillonne­ment citoyen qui avait accompagné la marche vers l’Elysée… Une effervesce­nce aujourd’hui mise à mal par les impératifs du pouvoir et ce qu’ils impliquent de discipline partisane, a fortiori avec un Président jupitérien !

Juliette Chesnel-Le Roux et Laurent Lanquar, porte-parole d’EELV , apportent leur pierre à la refonte de la SNCF. Ils proposent de « co- construire un projet de service public ferroviair­e basé sur un financemen­t fléché, autonome et géré par les Régions ». A leur sens, « l’équilibre entre service public et rentabilit­é se trouve dans la cogestion, le dialogue entre les décideurs, les représenta­nts des entreprise­s ferroviair­es et les usagers, qui a fait qu’en - (lorsque les écologiste­s étaient aux manettes avec le PS, ndlr),  % des trains étaient à l’heure en Paca, un record historique ». Ils précisent : « La cogestion du TER doit être accompagné­e d’un financemen­t dédié. L’écotaxe sur les poids lourds, couplée au versement transport régional, pourrait constituer la source de financemen­t des TER, gérée librement par les Régions. » Cela pourrait prêter à rire. Dans plusieurs facultés, des étudiants grévistes ont revendiqué d’obtenir au minimum / aux examens, voire davantage. Georges Haddad, président de Paris-I, homme ouvert au dialogue pourtant, en est encore sur les fesses. Rions de bon coeur donc, mais pas trop longtemps. Cet ultimatum loufoque est en effet l’acné d’un état d’esprit dévoyé dont notre jeunesse ne saurait être tenue seule comptable. Si des étudiants estiment que leur simple présence à la fac vaut instantané­ment diplôme, la responsabi­lité en incombe largement à l’Education nationale qui – en phase avec des parents eux aussi bien conciliant­s – n’a cessé de les conforter dans la conviction que tout leur était dû. Cette dérive ne date pas d’aujourd’hui. Elle a pris naissance dans cette louable mais au final funeste volonté d’amener tout le monde ou presque au bac, fût-ce en le bradant de manière éhontée. Bercés d’illusions leur scolarité durant par des notes gonflées à l’hélium, ceux qui font naufrage à l’université se retrouvent le bec dans l’eau, sidérés. Faute de l’opérer en amont, la sélection se fait par l’échec. Il ne s’agit pas de restaurer le fouet, ni même les coups de règle sur les doigts. Mais une sévérité renforcée du primaire au lycée ne ferait sans doute pas de mal pour mieux préparer aux défis de l’université et de l’entreprise. La bienveilla­nce, il en faut, ne peut durablemen­t s’exonérer d’un… minimum d’exigence.

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«Entant que député, vous avez aussi des billets gratuits… »
«Ne cédons pas à la démagogie. » ?? TH. P.
« Il faut supprimer les billets gratuits des cheminots ! » «Entant que député, vous avez aussi des billets gratuits… » «Ne cédons pas à la démagogie. » TH. P.
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