Fondation, musée et bibliothèque
Il aurait vendu depuis le début de sa carrière quelque millions de disques. Un miracle? «Mais non!», répond-il en riant. «D’abord, je ne sais pas si c’est millions ou . Pourquoi les gens feraient des comptes alors que moi, je n’en fais pas? Et puis, je travaille pour. Jour et nuit! J’ai un bureau dans ma chambre pour me relever si j’ai un truc dans la tête qu’il faut vite que j’écrive.» Charles Aznavour se fait un devoir de redistribuer en partie. Sa fondation soutient notamment l’Arménie. L’artiste y alimente une bibliothèque et ouvre un musée. Mais vient surtout en aide aux habitants sinistrés, comme il l’a fait au lendemain d’un séisme en réglant l’approvisionnement en électricité de plus d’un million de foyers. « Il ne faut pas me solliciter. Je sais ce que j’ai à faire. Je veux, moi, décider.» D’autres actions se font plus discrètes: «Dernièrement, quelqu’un que j’aime bien et qui m’aide souvent pour trouver un logement à des familles en difficulté a eu un problème. Son épouse était tombée malade, dans un pays lointain. J’ai mis ce qu’il manquait.»