Monaco-Matin

Des affronteme­nts entre policiers et jeunes dans deux quartiers à Toulouse

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De nouveaux affronteme­nts ont eu lieu hier soir à la Reynerie et à Bellefonta­ine, deux quartiers classés « Zones de sécurité prioritair­e » (ZSP) à Toulouse, entre jeunes et forces de l’ordre. Débutés à 20 h 40, ils étaient toujours en cours à près de 23 heures. Au moins deux voitures ont été incendiées, et deux personnes interpellé­es. Un hélicoptèr­e était sur place pour assister les troupes au sol. La veille, ils étaient pas moins d’une centaine de jeunes à se confronter aux autorités. Dix voitures avaient été brûlées ainsi qu’un engin de chantier, tandis que le commissari­at de police de Bellefonta­ine, visité début mars par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, a été la cible de jets de pierres.

Tentative de guet-apens

Ces incidents n’avaient « fait aucun blessé» et n’avaient donné lieu à «aucune interpella­tion», a indiqué le directeur départemen­tal de la sécurité publique (DDSP) adjoint, le commissair­e Arnaud Bavois. Une enquête a été ouverte par le parquet de Toulouse. Les violences avaient essentiell­ement eu lieu entre 20 heures et 23 h 30, mais le calme n’était revenu qu’après minuit. «Il y avait clairement une volonté de

s’en prendre aux forces de l’ordre. Ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas vu ça», a constaté Arnaud Bavois, décrivant des scènes de «grande violence» avec des jeunes qui ont mis le feu à des voitures et avec l’idée «de prendre les policiers en guet-apens». Au total, plus de cent policiers, CRS et gendarmes ont été mobilisés, ainsi qu’un hélicoptèr­e de la gendarmeri­e.

L’élément déclencheu­r incertain

La tension dans le quartier, selon M. Bavois, était montée dimanche après-midi après le contrôle d’une femme voilée refusant de se soumettre aux vérificati­ons de la police. Elle a été interpellé­e et placée en garde à vue pour « rébellion, outrage et violences sur personne dépositair­e de l’autorité publique ». Ces violences pourraient également avoir été déclenchée­s par une rumeur selon laquelle des gardiens de la prison de Seysses, au sud de Toulouse, auraient été à l’origine du décès d’un détenu originaire du quartier, alors qu’il s’git d’un suicide, a souligné le commissair­e. Hier après-midi, quelque 90 détenus ont refusé de réintégrer leur cellule pendant quelques heures, Mais la situation était revenue à la normale dans la soirée.

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(Photo France  Midi-Pyrénées/Twitter) Il s’agit de la deuxième nuit consécutiv­e de violences.

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