Une saison 2018-2019 en Verdi et en Bartoli
Trois opéras de Verdi et une super-production du festival de Salzburg avec Cecilia Bartoli seront parmi les sommets de la saison
Deux somptueux bouquets dressés de part et d’autre de la scène de la Salle Garnier ont encadré hier cette cérémonie qu’on attend chaque année avec impatience : la proclamation de la nouvelle saison de l’opéra. Les choeurs ont introduit avec éclat la prestation de l’unique soliste de la matinée, à savoir le directeur de l’Opéra en personne, Jean-Louis Grinda. Celuici nous déroula comme le plus beau des chants le programme de sa saison 2018-2019. Une saison à faire pâlir de jalousie bien des scènes lyriques internationales. On y entendra trois opéras de Verdi : - « Falstaff », repris dans la mise en scène réjouissante de JeanLouis Grinda lui-même, dans laquelle celui-ci situe ses personnages dans un… poulailler - « Otello » dans lequel on entendra pour la première fois en Principauté le grand ténor Grégory Kunde - « Luisa Miller » donné sous forme de concert avec Roberto Alagna. Une saison Verdi, donc. Mais aussi une saison Bartoli. Car l’un des sommets de l’année sera la reprise de la super-production du festival de Salzburg de l’opéra « Ariodante » d’Haendel dans laquelle la diva aura un rôle de premier plan. Une saison en Verdi et en Bartoli
! Mais ce n’est pas tout. On assistera aussi à un « Samson et Dalila », mis en scène par Jean-Louis Grinda à l’occasion de la Fête nationale et à un « Enlèvement au Sérail » de Mozart, pour lequel le très inventif metteur en scène Dieter Kaegi transformera les personnages… en passagers d’un train. (Les grèves
françaises de la SNCF seront certainement finies d’ici là !) À part cela, on retrouvera l’extraordinaire Jean-François Zygel accompagnant au piano le film muet de la « Veuve joyeuse » d’Erich von Stroheim. On aura droit aussi au cadeau rare d’un récital de la soprano Sonya Yoncheva.
Sonya Yoncheva est l’une des deux meilleures sopranos du monde, actuellement. L’autre est Anna Nebretko. On a entendu l’une cette année, on entendra l’autre l’année prochaine. Heureux que nous sommes !
En présence de M. Patrice Celario, conseiller du gouvernement.