L’importance du don à la villa Ephrussi-de-Rothschild
La restauration intérieure de l’édifice, grâce notamment à la fondation du Patrimoine, se poursuit avec le mobilier. Une visite des mécènes vient d’avoir lieu…
Le conservateur en chef des collections de la villa Ephrussi-de-Rothschild vient de convier les membres de l’académie des Beaux-arts et de la fondation du Patrimoine, ainsi que leurs mécènes, à une visite d’étape exceptionnelle des travaux de restauration du mobilier. Une occasion pour Jean-Louis Marquès, délégué de la fondation du Patrimoine pour les Alpes-Maritimes, de rappeler les grandes lignes de cette institution. Elle est la seule en France à avoir été créée par la loi et elle oeuvre dans le département depuis 2009. Cet organisme est sollicité pour restaurer des biens dignes d’intérêt, par ceux qui en assurent la gestion : « Nous les aidons à monter une souscription et à lancer une campagne d’appel au mécénat des personnes privées et des entreprises. Les fonds recueillis sont reversés au porteur de projet pour compléter les financements publics, comme celui du conseil départemental, mécène de premier plan, représenté aujourd’hui par son vice-président, Xavier Beck. »
Le mécénat, pas très français, mais ça bouge…
Toutefois, le mécénat n’est pas une pratique très française ! « Quand on compare à ce qu’il se passe au Royaume-Uni, en Allemagne ou en Italie, les sommes du mécénat sont, en France, dérisoires, car on y attend tout de l’État. Mais cette attitude de mécène se développe régulièrement. » Pour la villa, grâce aux financements, quatre restauratrices ont été mandatées par le conservateur en chef, Louis Mézin. La fondation était donc heureuse «de pouvoir inciter les porteurs de projets à mettre leurs biens en valeur et à faire travailler tous ces métiers d’art, ce qui est l’un de ses attendus. »
À la villa, bronzes, meubles et sculptures aujourd’hui
Louis Mézin a précisé, en introduction de la visite et des explications pédagogiques des restauratrices, que « la restauration du salon Louis-XVI a été décidée par l’académie des Beaux-arts en 2015. Elle concerne essentiellement le mobilier, car, en 2006 et 2011, des restaurations avaient été entreprises par l’Association des amis de la villa, pour les corniches et les plafonds, puis de la peinture de Tiepolo. Aujourd’hui des interventions ont lieu sur les bronzes, les meubles et les sculptures. Nous sommes à mi-chemin, il reste une partie très visible qui correspond à la restauration des sièges. »