Monaco-Matin

ROLEX MONTE-CARLO MASTERS

Paul-Henri Mathieu a joué dix fois contre l’Espagnol. Il décrypte son jeu

- RECUEILLI PAR CH.D.

Paul-Henri Mathieu a croisé la route du Terminator... Encore que, Robocop, l’Incroyable Hulk ou Wolverine conviendra­ient aussi bien quand il s’agit de Nadal et la terre battue. Oui, ‘‘Paulo’’ a bataillé avec ‘‘Rafa’’ sur l’ocre. Mais pas que. Le Français l’a rencontré 10 fois sur le circuit ATP et s’est incliné... 10 fois. Les statistiqu­es de l’ATP indiquent d’ailleurs qu’au fil de ces dix matchs, l’Alsacien n’a réussi à voler ‘‘que’’ trois sets au Majorquin. Comme tant d’autres. Son fait d’armes, à PHM, remonte à 2006. Porte d’Auteuil. Troisième tour. Ce jour-là, Rafa, déjà n°2 mondial fête ses 20 ans. Le match durera 4h59, Mathieu remportant le 1er set 7-5 avant de s’incliner 6-4, 6-4, 6-4 dans les suivants. Après un bras de fer épique qui a mis le feu à RolandGarr­os ! Près de douze ans plus tard, hier donc, nous avons demandé à Paul-Henri, sur le plateau de Canal Plus où il officie comme consultant, de nous parler de Rafa. Et que de Rafa. Ça tombait pile-poil, PHM attendait Nadal pour une interview après son écrasant succès sur Thiem...

Paul-Henri, comment résumer Nadal ? Depuis que le tennis existe, il n’y a jamais eu quelqu’un d’aussi fort sur terre battue. Il a gagné dix fois MonteCarlo et RolandGarr­os, c’est juste quelque chose d’insensé ! Et il a toujours envie de plus, on le voit ici.

Sa force sur terre battue vient-elle de l’école espagnole ou plutôt de ses prédisposi­tions ? Plutôt de prédisposi­tions naturelles. Son jeu s’adapte complèteme­nt à la surface, il a des glissades qui se font naturellem­ent sur terre battue, ça aide, quand on grandit et qu’on apprend le jeu. Après, il a un lift naturel qui est horsnormes et qui s’adapte parfaiteme­nt à la terre.

Vous vous souvenez de votre match épique en  à Roland-Garros ? Même s’il y a défaite au bout, on avait joué un match de très bon niveau, durant près de cinq heures. Qu’est-ce qu’on redoute le plus en face de lui ? L’intensité qu’il met, on n’a vraiment pas l’habitude d’avoir ça... On sait qu’à la moindre balle courte, on va faire l’essuie-glace et courir. Ce qu’on redoute aussi, si on commence mal le match, c’est de marquer peu de jeux...

Avez-vous côtoyé Rafa en dehors des courts, quelle est sa personnali­té ? Non, je ne l’ai pas côtoyé.

Il y a eu des suspicions vis-à-vis du dopage, le concernant, et notamment Roselyne Bachelot, exministre des Sports qui l’avait accusé et qui a perdu le procès qu’il lui a intenté... Peut-on douter de Nadal ? (ferme) Mais pas du tout, c’est n’importe quoi !

A-t-il des faiblesses ? Sa faiblesse, c’est qu’il est parfois un peu en manque de confiance et qu’il commence à jouer un petit peu court. Mais il compense par son physique. Et dès qu’il trouve de la longueur, il est quasiment imbattable.

Il sera intouchabl­e dimanche en finale ? Pour l’instant il a une demie à jouer. Il faut se méfier de Dimitrov qui va jouer plus en variations. Mais il reste le favori. (Photo J-F O.)

On doit être honnête, la journée d’hier n’a pas été riche en “people” à proprement dit. A défaut de stars de cinéma, on a quand même croisé quelques sportifs ou ex bien connus dans leur domaine. Goran Ivanisevic (ci-dessus), par exemple, le Croate vainqueur de Wimbledon en , a enchaîné les dédicaces chez son partenaire. A  ans, le géant dégaine toujours aussi vite.

(Photos R.L.) Amara Sy et Zvezdan Mitrovic (ci-dessus) sont venus en voisins. Le capitaine et le coach de l’AS Monaco basket ont passé une partie de leur journée au MCCC. « J’aime bien regarder, mais c’est l’un des seuls sports où je suis nul », a plaisanté “l’Amiral”. Dans les allées du tournoi toujours, on a reconnu Eddie Jordan (à gauche), le fondateur de l’écurie éponyme (qui a roulé en F de  à ) et qui vient toujours passer prendre sa dose de tennis en Principaut­é. Ion Tiriac (à d.) est, lui aussi, un fidèle du tournoi. A bientôt  ans, l’ancien partenaire de Ilie Nastase, avec qui il amena la Roumanie deux fois en finale de la Coupe Davis, garde un oeil avisé sur le monde de la balle jaune. Et pour cause, il est toujours le manager du Masters  de Madrid.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco