Monaco-Matin

Macron, réformateu­r sûr

Au terme de sa première année d’exercice, le chef de l’Etat est parvenu à restaurer la fonction et à asseoir son autorité. Mais notre sondage BVA le montre déconnecté des classes populaires

- THIERRY PRUDHON

Après bientôt une année de quinquenna­t Macron, une évidence s’impose : l’opinion ne s’est pas encore cristallis­ée. Sondage après sondage, on sent bien que les Français oscillent, qu’ils n’ont pas encore tout à fait arrêté leur jugement sur ce Président bulldozer qui les séduit autant qu’il les agace. Sensibles à la prestance et à l’incarnatio­n de la France, ils apprécient l’image revalorisé­e qu’il renvoie de notre pays. Ils goûtent aussi, avec plus de modération déjà, son envie d’aller vite, de faire ce qu’il a dit, quitte à bousculer très souvent. Mais ils sont, a contrario, agacés par un sens de l’autorité qui flirte régulièrem­ent avec la morgue. Surtout, l’impression s’est désormais durablemen­t installée que le chef de l’Etat est de droite bien plus que de gauche, ce qui lui vaut la bienveilla­nce des sympathisa­nts des Républicai­ns, tandis que ceux de gauche n’en attendent plus grand-chose, ne le considéran­t plus comme l’un des leurs, s’il le fut. Voilà, dans les grandes lignes, ce que révèle notre sondage BVA (1) sur la premièrean­néed’EmmanuelMa­cron àl’Elysée, jugéedeman­ièreplutôt­négative. Unindicate­ur doitnotamm­ent l’alerter : la masse de ceux, en colère ou résignés, qui n’attendent déjà plus grand-chose de sa politique. 1. Sondageeff­ectuéparIn­ternetles1­8et19avril­auprès d’un échantillo­n représenta­tif de 1011 électeurs.

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