Automobilistes et sénateurs en phase
Chambre des territoires et défenseur autoproclamé de la ruralité, le Sénat et son président Gérard Larcher se sont portés à l’avant- garde du combat contre cette limitation à km/heure. En son sein, un groupe de travail a suggéré de réserver la mesure aux routes qui concentrent le plus d’accidents et de confier le pouvoir de décision aux départements, pour coller davantage aux réalités du terrain. Philippe Bas, président (LR) de la commission des lois, a dénoncé « une mauvaise méthode au service d’une cause juste » . Car après avoir été divisée par quatre entre et , la mortalité routière connaît une stagnation depuis . Aux yeux des sénateurs du groupe de travail dédié, « la réduction à km/heure ne peut être justifiée par les résultats de l’expérimentation, bien trop limitée, conduite entre et sur quelques tronçons » . Pour Philippe Bas, « il importe surtout d’alerter sur les dangers des vitesses excessives. Ce ne sont pas les km/h qui sont en cause mais le dépassement de la vitesse limite, pour des raisons multiples comme l’alcool, les stupéfiants ou le téléphone au volant. Nous avons besoin pour y remédier de mesures scientifiquement fondées, adéquates et concertées ». L’association millions d’automobilistes et la Fédération des motards en colère, qui ont déjà initié plusieurs manifs, estimant également l’expérimentation menée sans portée, demandent de leur côté le retrait pur et simple de la mesure.