Nice : pourquoi les chauffeurs de VTC manifestaient contre Uber, hier
Manifestations et opération escargot : les chauffeurs de VTC azuréens ont de nouveau exprimé, hier à Nice, leur courroux contre la plateforme Uber. À l’appel de la CFDT, une cinquantaine d’entre eux s’étaient donné rendez-vous au petit matin devant les bureaux d’Uber à Nice-Ouest. Trouvant porte close, ils ont rallié la préfecture, où une délégation a rencontré l’entourage du préfet Georges-François Leclerc. Pas suffisant toutefois pour atténuer la grogne: une centaine de chauffeurs ont participé, dans l’après-midi sur le bord de mer, à une opération escargot entre Nice et Cannes. Stéphane Mollet, secrétaire général de la CFDT Transports en Paca, explique les raisons de la colère de la profession : « Uber ne respecte pas la réglementation sur la sectorisation. La loi stipule qu’un chauffeur ne peut pas effectuer de maraude hors le département où il est enregistré. Or, Uber incite les chauffeurs d’autres régions à venir sur la Côte d’Azur lors des périodes de grande affluence, comme le Festival de Cannes en ce moment. Résultat : c’est nous, chauffeurs locaux, qui en payons les conséquences car notre charge de travail en pâtit beaucoup. Quand Uber a fait le choix de baisser le tarif des courses, on nous a expliqué que les périodes d’activité forte compenseraient les mois de l’année moins chargés. Malheureusement, bien que nous la réclamions depuis plusieurs mois, il n’y a toujours pas de loi sur la tarification minimum qui permettrait d’éviter que certaines courses soient déficitaires pour les chauffeurs. » 1. Contactés à plusieurs reprises hier, les dirigeants niçois d’Uber n’ont pu être joints.