Toujours pas maintenus!
Menés la majorité du temps par une solide équipe de Limoges, les Sharks ont semblé en mesure de retourner le match sans pour autant trouver la solution (78-86). Le maintien en Pro A attendra...
Les joueurs en personne n’ont pas vraiment su l’expliquer après coup. Hier soir, les Sharks ont semblé proches d’un joli coup mais sont finalement restés loin de renverser Limoges. Un clair-obscur profitable à une formation du CSP bien armée et consistante. Pourtant la formation antiboise a encore pu s’appuyer sur de grosses individualités. Jerel Blassingame est de celle-là. Pour lui, il y a des matchs avec et des matchs sans. Hier soir, le meneur n’a pas mis bien longtemps à montrer qu’il optait pour la première catégorie. Affûté et déterminé à jouer les patrons. Quand il est comme ça, c’est lui qui donne le rythme. Qui organise. Qui régule. Et, surtout, qui régale ses partenaires par des décalages souvent bien sentis. Il fallait bien ça pour tenir tête à une équipe de Limoges bien huilée autour du duo Dru Joyce – Samardo Samuels. Ce n’est d’ailleurs qu’au prix d’un délicieux tir
à trois points signé... Blassingame que les Sharks ont pris les commandes après dix minutes (26-23). Limoges a ensuite accéléré et Antibes a vacillé. Pas assez souverains dans la peinture, les joueurs de Julien Espinosa se sont fait souffler quelques précieux rebonds défensifs (9 en première mi-temps) et le CSP en a profité pour appuyer (31-37, 16e). Les Sharks ne se sont pas non plus facilité la tâche avec une réussite bancale aux lancers-francs (67% à 6/9). Juste avant le repos, Kenny Hayes a même été tout heureux
de trouver un boulevard devant lui pour venir punir Antibes d’un lay-up généreusement offert à la sirène (41-48).
Hayes s’est régalé
La petite dose d’agacement suffisante pour s’attendre à un discours un poil mobilisateur du coach à la pause. Il faut croire que Nianta Diarra en avait compris la teneur principale. Incisif à souhait au retour des vestiaires, l’intérieur malien est venu en mettre un peu plus des deux côtés du terrain pour tenter de montrer la
voie aux siens. Pas assez pour inverser la tendance. Tout juste pour ralentir l’escouade de Kyle Milling (4453, 23e). Et puis Antibes a intensifié la pression sur une flèche longue d’Harvey, suivie d’une prise d’initiative de Gaddefors (52-57, 26e). Le problème, c’est que le CSP ne s’est jamais fait prier pour venir punir les errances locales en contre-attaque ou sous le cercle. Heureusement que Blassingame a de nouveau dégainé à trois points pour rapprocher l’escouade antiboise au terme du QT3 (63-67).
Mais Limoges n’a pas souvent tremblé et son shooteur Kenny Hayes est venu calmer les débuts d’euphorie antiboise par un sangfroid et une vivacité incroyables. Un talent insaisissable. Alors Julien Espinosa a posé un temps mort pour remettre un peu d’ordre dans une partie de plus en plus décousue au fil des minutes. L’AzurArena, elle, a voulu y croire jusqu’au bout. En vain. Antibes n’a jamais lâché mais les tentatives croquées par un Harvey trop individualiste ainsi que quelques sorties défensives hasardeuses (Photos J.-S. Gino-Antomarchi )
n’ont pas permis aux Antibois de renverser la vapeur et de valider leur maintien. A une journée du terme de la saison, l’objectif n’est pas encore en poche et les Sharks n’ont toujours pas la tête hors de l’eau.