L’UE promet de renforcer ses liens avec les Balkans, mais pas d’adhésion rapide

Les dirigeants européens ont confirmé hier à Sofia (Bulgarie) la «perspective européenne » maintes fois promise aux pays des Balkans, où la Russie tente d’étendre son influence, mais sans cacher leurs réticences face à un élargissement rapide d’une UE en pleine refondation. Cette réunion des chefs d’État et de gouvernement européens, et de leurs homologues d’Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Serbie, du Monténégro, de Macédoine et du Kosovo, est une première depuis 15 ans, a insisté le président du Conseil européen, Donald Tusk. «C’est important pour nous aussi, car s’il n’y a pas de perspective européenne dans les Balkans, l’influence turque et d’autres influences deviennent de plus en plus fortes», a mis en garde le chancelier autrichien Sebastian Kurz. Mais plusieurs dirigeants européens ont tempéré les espoirs d’une adhésion rapide à l’UE des pays des Balkans. « Je pense qu’il faut regarder avec beaucoup de prudence et de rigueur tout nouvel élargissement », a prévenu Emmanuel Macron, qui plaide pour que l’UE mène d’abord «une vraie réforme permettant un approfondissement et un meilleur fonctionnement » à27.