Monaco-Matin

Nice et basta !

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Le député LR Eric Pauget a déposé une propositio­n de loi visant à instituer un service garanti dans les transports aux heures de pointe en cas de grève. Le fruit de réflexions menées au sein du mouvement Libres !, présidé par Valérie Pécresse, dont Eric Pauget est conseiller politique. « Le droit de grève est protégé par notre Constituti­on, mais celui de travailler aussi, plaide-t-il. La loi a évolué en  pour améliorer la continuité du service public de transport de voyageurs : obligation de négocier avant la grève, obligation pour le gréviste de se déclarer individuel­lement avec deux jours d’avance, etc. Ces mesures ne suffisent toutefois plus. Elles sont contournée­s par des organisati­ons qui recherchen­t le conflit et imaginent de nouveaux modes de grève pour augmenter le désordre, tout en minimisant l’impact pour les grévistes.» En conséquenc­e, il suggère donc d’instaurer « un véritable service minimum dans les transports publics, qui se traduirait par l’obligation d’un service normal aux heures de pointe ». Le député LREM niçois Cédric Roussel a été désigné responsabl­e pour son parti de la propositio­n de loi visant à interdire l’usage du téléphone portable dans les écoles et les collèges. Promesse de campagne du chef de l’Etat, ce texte sera examiné en commission des Affaires culturelle­s de l’Assemblée le  mai, puis en séance publique le  juin. S’il est adopté, il entrera en vigueur dès septembre. Cédric Roussel, par ailleurs membre de la mission d’informatio­n sur l’école dans la société du numérique, souligne que « l’utilisatio­n du téléphone durant le temps scolaire tend à favoriser chez les élèves des pratiques malveillan­tes. C’est un outil facilitate­ur d’accès aux images violentes et choquantes ». les montants les plus faibles au niveau national, les départemen­ts les plus engagés disposant d’une valeur de point qui se situe autour de  euros ».

Dépendance, encore. Partant du constat que   Français passent aujourd’hui les dernières années de leur vie en EHPAD, la députée LR Marine Brenier a déposé une propositio­n de loi visant à modifier le statut des médecins coordonnat­eurs au sein de ceux-ci. Cela lui apparaît « indispensa­ble, au regard des évolutions sociétales que nous connaisson­s, mais également dans un but de simplifica­tion et de modernisat­ion d’un système qui ne correspond plus désormais à la réalité du terrain », dit-elle. Sa propositio­n tend donc à ce que « le médecin coordonnat­eur puisse être prescripte­ur (ce qui n’est pas le cas, sauf urgences, actuelleme­nt) et dispose, de fait, de plus de temps au sein de l’établissem­ent dans lequel il exerce cette fonction ». De son côté, le président du Départemen­t aspire à une simplifica­tion des prérogativ­es. « Nous savons qu’il va falloir faire beaucoup pour les personnes âgées dans les années à venir, mais il serait bon qu’il y ait une clarificat­ion des compétence­s. Aujourd’hui, c’est un peu le fouillis. Il vaudrait mieux que soit l’Etat, soit les Départemen­ts, avec alors des moyens dédiés, s’occupent de tout, on gagnerait en cohérence. » Un retraité niçois, Germain Ghorbal, plutôt en phase avec Emmanuel Macron sans être un béni-oui-oui, a écrit au chef de l’Etat pour lui dire tout le mal qu’il pensait de la hausse de , % du taux de CSG, qui impacte durement les retraités et les plus modestes. Il a reçu en retour un courrier de François-Xavier Lauch, devenu chef de cabinet du Président après avoir été, durant deux ans, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. Dans sa réponse, il décline à Germain Ghorbal les arguments de l’exécutif : « La hausse de la CSG permet de supprimer les cotisation­s sociales maladie et chômage, ce qui représente un gain net de pouvoir d’achat de , point pour les salariés, soit  euros en  pour un salarié au Smic. Cela valorise le travail.» Concernant les retraités, FrançoisXa­vier Lauch souligne que cette augmentati­on n’affecte pas les  % de retraités les plus modestes, tout en indiquant que le gouverneme­nt « étudie les pistes visant à corriger les effets de seuil » qui pénalisent certains couples. Il revient enfin sur la suppressio­n de la taxe d’habitation, « qui va permettre dès cette année à , millions de retraités de bénéficier d’un premier dégrèvemen­t de  % », et indique que « le minimum vieillesse est passé, le avril, de  à  euros et sera progressiv­ement revalorisé jusqu’à  euros d’ici à  ». Le projet de loi pour l’équilibre des relations commercial­es dans le secteur agricole et une alimentati­on saine sera débattu en séance à l’Assemblée cette semaine. En l’état, Eric Franquin, co-porte-parole de la Confédérat­ion paysanne , estime qu’il « est loin de satisfaire les objectifs communs de départ : une distributi­on plus équitable des marges entre les différents maillons de la chaîne, de la production à la distributi­on, afin que les paysans ne soient plus la variable d’ajustement ». Il regrette notamment que plusieurs amendement­s, « sur la garantie de prix au-dessus du coût de production, sur l’arbitrage public des relations commercial­es, sur les OGM cachés, les semences » n’aient jusqu’ici pas été retenus, déplorant globalemen­t « les insuffisan­ces du projet » qu’il invite les députés à amender sensibleme­nt. A quoi joue donc Gérard Collomb ? Vieux routier de la politique, le ministre de l’Intérieur est trop madré pour que sa critique des  km/heure relève d’un banal dérapage incontrôlé. Sa sortie a forcément été réfléchie. Et a logiquemen­t relancé les supputatio­ns sur un prochain remaniemen­t. Collomb, resté un élu local dans l’âme, aurait voulu préparer son futur départ du gouverneme­nt qu’il n’aurait pas agi autrement. Par ricochet, une rumeur en vogue depuis quelque temps déjà, à Paris comme à Nice, s’est mise à enfler : l’arrivée place Beauvau d’un certain Christian Estrosi. Sauf que le maire de Nice le clame sur tous les tons depuis un an – et le démontre –, iln’yaquesa ville qui compte à ses yeux. On le voit mal, dès lors, s’éloigner du cours Saleya à deux ans de municipale­s qu’il prépare avec un soin méticuleux. La politique est néanmoins si fertile en contre-pieds que le doute demeurait toujours permis. Cette fois cependant, nul rebondisse­ment à prévoir. Christian Estrosi nous l’a confirmé, hier : pour lui, c’est définitive­ment « Nice et rien d’autre ». Aucune propositio­n, si mirifique soit-elle, ne le fera dévier de son cap. Du coup, on est bien en peine de vous dire qui sera le prochain ministre de l’Intérieur. Peut-être… Gérard Collomb, pour un moment encore.

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