Monaco-Matin

Charles Leclerc ’’’ Mathilde Durand ’’’

Hier, quelques heures avant les premiers essais, le pilote monégasque de l’écurie Alfa RoméoSaube­r a enregistré un temps de référence sur simulateur. Que notre journalist­e n’a pas battu

- THIBAUT PARAT

Pas stressé pour un sou. À trois jours de son premier Grand Prix à la maison, Charles Leclerc déboule au MGP Live en polo rouge et blanc et lunettes de soleil. Couleurs de son écurie Alfa Roméo-Sauber, certes, mais couleurs locales surtout. Décontract­é, il l’est assurément. Un brin flegmatiqu­e, même, quand on mesure la pression médiatique et populaire qui pèse sur les frêles épaules du jeune homme. Le gosse du pays aux 20 printemps appose sa griffe sur tout ce que les fans lui tendent, multiplie les clichés souvenirs. Souriant, toujours. Avec un mot pour chacun.

Accident au Fairmont !

Dans la zone dédiée à son écurie, deux heures avant les essais libres de l’après-midi, Charles Leclerc grimpe dans le baquet d’un simulateur. La carrosseri­e est fixée sur des vérins électrique­s. Il ajuste son siège puis enfile le casque de réalité virtuelle. Ce tourniquet, il le connaît comme sa poche. En bus plus que dans un bolide, comme il aime le répéter en interview. Et certaines de ses courbes lui rappellent davantage des épisodes de l’enfance que des faits de course « Sur la gauche de la montée d’Ostende, il y avait l’appartemen­t d’où je regardais les courses quand j’étais petit. Et le virage de la Rascasse où j’ai passé une partie de mon enfance car il y a mon restaurant préféré», confiait-il en début de semaine lors du test d’un autre simulateur. Hier, guère de commentair­es nostalgiqu­es. Charles Leclerc se concentre sur les 3,337 km d’asphalte. L’écran renvoie au public la course virtuelle du Monégasque. Le pilote local flirte dangereuse­ment avec les rails, assure des trajectoir­es parfaites. Un sans-faute, pense-t-on déjà rêveur pour dimanche. Ou presque. Dans l’épingle du Fairmont – pourtant réputé virage le plus lent de la saison de F1 – Charles Leclerc tape les bords. Raye la carrosseri­e. On ose espérer que le scénario ne se répétera pas le jour fatidique. «Impossible, rassure le principal intéressé. Le ratio du volant était plus faible sur le simulateur. Dans la F1, je pourrais mieux tourner. » Nous voilà rassurés. Après trois tours de chauffe et une pointe de vitesse à 180 km/h en sortie de tube, Charles Leclerc enregistre un temps de référence (1’17’’297). Devançant de quelques centièmes son compère, Marcus Ericsson (1’17’’612). Des scores heureuseme­nt battus lors des vrais essais libres de l’après-midi (1’13’’575 pour Leclerc). Pas suffisant toutefois pour tutoyer les grosses écuries. « Il faut être réaliste, on n’a pas la voiture pour gagner. Il faut au moins viser le top 10 et rentrer dans les points », confiaitil, le matin même. (1) Il n’a couru qu’en Formule 2 sur le circuit de Monaco. Avec un abandon à la clef… (Photo Jean-François Ottonello)

 ?? (Photo Sarah Ciampa) ?? « Ne vous en faites pas, ça ne secoue pas trop », me dit l’animatrice. Tu parles...
(Photo Sarah Ciampa) « Ne vous en faites pas, ça ne secoue pas trop », me dit l’animatrice. Tu parles...
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Sur simulateur, hier matin, Charles Leclerc a fait un moins bon temps que lors des essais libres de l’après-midi. Heureuseme­nt, d’ailleurs.
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