Dans les paddocks, la course… aux buffets
(Photo Cyril Dodergny) L’endroit fait fantasmer ceux qui n’ont pas – au moins – le badge vert pomme qui déverrouille le portail d’accès aux paddocks. Sésame pour un monde merveilleux ? Pas vraiment… Son côté clos suscite la curiosité de cet espace, qui, compte tenu de la topographie monégasque, est désolidarisé des stands, généralement voisins sur les autres circuits. Qu’y fait-on à l’intérieur ? Chaque écurie aligne un motor-home pour les pilotes et leurs équipes, sorte de maison roulante où ils peuvent se reposer. La plupart acceptent aussi invités et journalistes, où une discipline tout aussi sportive que sur la piste, consiste à se livrer à une course aux buffets. À ce jeu-là, la barge Red Bull, l’open bar le plus prisé du circuit, fait office de SaintGraal de la journée.
Spécialités nationales
À l’heure du déjeuner, dans les cantines des motorhomes, chacun y va de sa spécialité. Salaisons autrichiennes chez Red Bull, soupe, légumes et poissons grillés chez Mercedes (la rigueur allemande ?). Salade grecque chez Ferrari (!). Mais pas loin, le prosciutto ,la roue de parmesan et les pâtes rappellent l’ADN italien de la marque au cheval cabré. Dernier motor-home à fermer l’allée, celui de McLaren est d’ordinaire le bon plan que s’échangent les amateurs de bonne chère. Cependant, le pantagruélique buffet proposait hier une pissaladière dont visiblement le chef n’avait pas compris la recette, s’aventurant à appeler pissaladière pâte feuilletée garnie d’oignons rouges et gratinée au fromage. Une « injure » à la cuisine niçoise qui mérite une sortie de piste !