Plus de bio dans les cantines d’ici à
L’Assemblée nationale a donné, hier, son feu vert à l’objectif d’au moins 50 % de produits issus de l’agriculture bio ou tenant compte de l’environnement dans la restauration collective publique d’ici à 2022, après un vif débat notamment dans la majorité sur les menus végétariens. Après de longs débats entamés vendredi soir, les députés ont adopté, à main levée, l’article 11 répondant selon le ministre Stéphane Travert à « un engagement présidentiel ambitieux ». Il prévoit pour la restauration collective au moins 50 % de produits bio ou intégrant la préservation environnementale. Objectif trop ambitieux pour la droite, qui a notamment proposé vainement de repousser son application à 2025, ou pointé par la voix de son chef de file Christian Jacob le risque de « renchérir le coût du repas en collectivité ». Selon le ministre, les mesures anti-gaspillage alimentaire permettront « un balayage » du surcoût, estimé à 68 centimes. La proposition d’introduire une part de menus végétariens dans les cantines, portée par des LREM, MoDem, LFI ou UAI, a alimenté d’autres échanges passionnés. Ses partisans tels Matthieu Orphelin (LREM) ou Pierre-Yves Bournazel (UAI), ont plaidé qu’il fallait avancer, avec un « mouvement de société très fort ». Mais le rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM) a jugé cette contrainte « pas opportune ». Cet éleveur a souligné que le texte prévoyait un plan de diversification de protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales, arguant aussi que la consommation de viande était « une nécessité pour la croissance ».