Monaco-Matin

CHAMPIONNA­TS DE FRANCE EN GRAND BASSIN À SAINT-RAPHAËL Remous autour de la nouvelle vague

Présent toute la semaine, le champion olympique Alain Bernard a assisté à l’éclosion d’une nouvelle génération prête à prendre le relais de nageurs avec lesquels il n’est pas toujours tendre

- LAURENT SEGUIN

Apeine sortie de l’eau raphaëlois­e après sa victoire sur 100 mètres samedi, Charlotte Bonnet tombait dans les immenses bras d’Alain Bernard. Des bras à la force desquels l’Albatros s’était hissé un heureux jour d’août 2008 sur la première marche d’un podium olympique à Pékin. Comme un passage de témoin entre deux génération­s, comme un pont jeté au-dessus du bassin du stade nautique de SaintRapha­ël, théâtre du record de France d’une Charlotte Bonnet, capable de passer pour la première fois sous la barre mythique des 53 secondes. Une manière aussi pour l’Albatros de prendre la Niçoise sous son aile. Une façon de lui dire qu’elle est prête à prendre son envol. « Quand j’ai vu arriver Charlotte, c’était la petite nouvelle, se souvient l’ancien nageur d’Antibes. Mais aujourd’hui c’est important qu’elle s’affirme comme la patronne de l’équipe de France ».

« Ils ont sûrement mieux à faire »

Un encouragem­ent, une invitation, venus du seul membre de la génération dorée de la natation française présent tout au long de la semaine dernière dans le Var en soutien d’une nouvelle vague pourtant en quête d’assurance. « Sans jeter la pierre aux autres, certains pourraient aider un peu, déplore d’ailleurs l’Aubagnais à propos des Manaudou et autres Bousquet, qui ont attendu hier pour se montrer. Mais ils ont sûrement (Photos Adeline Lebel et Dylan Meiffret)

mieux à faire ». Allez qu’importe, lui était présent et bien décidé à ne plus perdre une seconde. « On est déjà en retard pour les Jeux de Tokyo 2020, mais heureuseme­nt le projet et le travail du nouveau président (Gilles Sézoniale, élu pour quatre ans en avril 2017, ndlr) me plaisent. Et il s’est bien entouré », prévient Alain Bernard. Résolument optimiste, comme l’avaient été un

peu plus tôt Sophie Kamoun et Philippe Lucas dans nos colonnes, l’Albatros vole au secours d’une génération qu’il considère prometteus­e et refuse de céder à la formule un peu facile d’une natation française installée dans le creux de la vague. Oui, qu’on se le dise, l’Albatros plane encore sur les bassins et ne laissera pas ses cadets le bec dans l’eau.

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Alain Bernard croit dur comme fer dans la nouvelle génération.

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