Une convention signée pour aider les enfants exclus
Hier, le collège Bellevue et le CCAS de Beausoleil ont signé un texte visant à responsabiliser les élèves perturbateurs grâce à plusieurs actions en leur faveur
Il faut que les enfants comprennent que derrière leurs actes, il y a des causes et des conséquences. » En une phrase, Alexandra Boidi, responsable du pôle jeunesse au CCAS de Beausoleil, a résumé la convention qui a été signée, hier en mairie, entre la structure et le collège Bellevue. Un partenariat pour responsabiliser les adolescents qui ont dépassé les bornes. Ceux qui ont été exclus de l’établissement scolaire pour quelques jours. Depuis septembre, on dénombre pas moins de 32 exclusions pour un conseil de discipline. « Cela va d’un à trois jours. On parle là d’incivilités graves, de violences gratuites, de jeux dangereux » ,détaille Véronique Langa, la principale du collège Bellevue. Lors de ce bannissement éphémère, les élèves sont parfois livrés à euxmêmes. Chez eux ou dans la rue. « Avant et après l’exclusion, le personnel éducatif fait un travail de réflexion avec l’élève pour qu’il prenne conscience de ce qu’il a fait. Mais entre les deux, il y avait comme un vide », souligne-t-elle. D’où cette convention bilatérale, sorte de co-éducation, qui sonne comme une « alternative » et« un parcours de responsabilisation », selon les propres mots de Gérard Spinelli, maire de Beausoleil et président du CCAS. « Cela va permettre à l’élève de manifester sa volonté de s’amender à travers une action positive, de s’ouvrir à une démarche d’analyse, de réflexion et d’acceptation de ses actes, grâce aussi bien à un travail sur sa situation individuelle que par une ouverture à des activités culturelles, civiques, solidaires que de formation. »
« L’acceptation des parents est une condition »
Avec trois axes forts : donner à l’enfant le sens de la responsabilité, préparer son retour dans les meilleures conditions et impliquer les parents dans ce cheminement. « L’acceptation des parents est la condition sine qua non, insiste Alexandra Boidi. Ce sera du cas par cas ! D’abord, il y aura un échange en tête à tête pour comprendre les causes de son attitude et détecter les problématiques. Avec les animateurs sociaux-culturels du pôle jeunesse, on va travailler sur les droits et devoirs mais aussi sur l’alphabétisation, si nécessaire, sur les faiblesses scolaires et sur le projet personnel. L’école est obligatoire jusqu’à 16 ans mais si c’est un cadre qui ne lui correspond pas, on va travailler sur ses compétences, voir quel métier pourrait l’intéresser. Il pourra rencontrer
(Photo T.P) un professionnel. » Et en cas de récidive ? « On s’interrogera sur ce qui n’a pas marché et on réfléchira à d’autres mesures de responsabilisation », conclut Véronique Langa.