Monaco-Matin

L’opposition demande des comptes

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L’Elysée a aussitôt réagi en réaffirman­t que « les comptes de campagne du candidat Emmanuel Macron avaient été validés par les autorités compétente­s en la matière», à savoir la Commission nationale des comptes de campagne et des financemen­ts politiques (CNCCFP). Le président de cette commission, François Logerot, a assuré ce jeudi qu’il n’y avait pas d’«irrégulari­tés». La CNCCFP avait déjà estimé, début mai, que les premières remises obtenues par l’équipe du futur président auprès de prestatair­es de services étaient «acceptable­s» et ne constituai­ent « pas des participat­ions illicites au financemen­t » de cette campagne. Mais l’opposition s’est déjà emparée de ces nouvelles révélation­s. Les Républicai­ns (LR) ont annoncé qu’ils allaient «saisir officielle­ment» la CNCCFP pour lui demander de «retirer» sa décision de validation des comptes afin de pouvoir les «réexaminer». Le parti présidé par Laurent Wauquiez considère que la Commission « n’a pas été en mesure d’exercer pleinement et valablemen­t son contrôle du compte de campagne de M. Macron ». Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a jugé qu’il serait «sain et utile» que « les comptes de campagne de Macron soient mis en cause devant la justice », plutôt que cette dernière s’intéresse aux « délires sur [son propre] compte de campagne », au sujet desquels le parquet de Paris a ouvert une enquête pour procéder à des «vérificati­ons». Le Code électoral prévoit des sanctions pénales pour les personnes morales (entreprise­s, associatio­ns…) qui auraient accordé des dons, sous quelque forme que ce soit, à un candidat. Mais, souligne Romain Rambaud, professeur de droit public et membre de l’Observatoi­re de l’éthique publique, « près d’un an après, les possibilit­és de recours sont épuisées ».

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