Monaco-Matin

Le combat continue

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Il y a quelques années, Simonne, déjà malade, s’inquiétait du devenir de ses petits protégés. « J’ai terribleme­nt peur de ce qu’il adviendra de mes animaux après mon décès, je n’ai plus de famille, confiait-elle dans nos colonnes. Si par ma faute ils disparaiss­aient... » Lui était alors venue une idée folle. Faire mourir ses bêtes avec elle. « Je préfère les emmener plutôt que de savoir qu’ils vont mourir de faim. » Apprenant le projet désespéré de celle avec qui il avait travaillé plusieurs années, Martial Filiponne quitte son refuge de la Saône-et-Loire et rejoint Le Thoronet. C’est lui que Simonne choisit pour lui succéder. Pendant plusieurs années, elle le forme, lui fait promettre de ne jamais se laisser faire, de toujours continuer le combat. Martial était là quand Simonne a rejoint sa dernière demeure en Eure-et-Loir. La cérémonie s’est déroulée dans la plus stricte intimité. Une volonté encore de celle qui préférait que l’on s’intéresse à sa cause plutôt qu’à elle. « Bientôt je ne serai plus là mais on aura encore besoin du Relais des bêtes martyres. » Pour qu’elle puisse continuer à fonctionne­r, la structure, qui ne demande pas de subvention, a besoin de dons. Simonne a voulu partir sans fleur ni couronne. Si vous souhaitez faire un dernier geste en sa mémoire, vous pouvez envoyer vos chèques au Relais des bêtes martyres, Châteaufro­id,   Le Thoronet.

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