Monaco-Matin

US OPEN (SOUTHAMPTO­N) JUSQU’AU  JUIN

Le Varois Alexander Levy s’élance aujourd’hui pour son troisième US Open. L’un des tournois les plus importants de la saison

- FABIEN PIGALLE

C’est son plus grand défi. En attendant le prochain, la Ryder Cup en septembre en France. On croise les doigts. Si Alexander Levy a cravaché tout ce début de saison, arrachant un succès au Trophée Hassan II, le cinquième de sa carrière, c’est pour vivre ces moments-là. Le Varois, 51e joueur mondial et numéro un français, a gagné le droit de prendre le départ aujourd’hui du 118e US Open au Shinnecock Hills Golf Club dans l’état de NewYork . L’un des quatre Majeurs de la saison avec le Masters d’Augusta, le British Open et l’US PGA. Le vainqueur empochera un paquet d’argent et de points (12 millions de dollars de dotation). Mais ce tournoi ne s’offre pas à n’importe qui. Il n’y a qu’à voir le nom des dix derniers vainqueurs : Koepka, Johnson, Spieth, Kaymer, Rose, Simpson, McIlroy, McDowell, Glover, Woods. Bref, vous l’aurez compris, Alexander Levy est au pied d’une montagne. Mais s’il y en a bien un aujourd’hui dans l’hexagone qui n’a pas le mal des sommets, c’est bien lui.

Un test Majeur

En début d’année, ses trois top 10 n’avaient pas permis au joueur du Riviera Barbossi (Mandelieu) de remonter suffisamme­nt au classement mondial pour disputer le premier championna­t du monde de la saison (WGC Mexico). Amer, mais pas abattu. « Ça n’a pas été évident, mais le Mexique n’allait pas changer ma vie. C’est juste que ça fait du bien de jouer ces gros tournois », nous confiait-il. Quelques semaines plus tard, il finissait par entrer dans le champ d’un autre championna­t du monde, celui de match-play au Texas, mais sans réussite. « Je ne me suis pas trouvé au niveau. J’étais très remonté contre moi », avouait-il. Car aujourd’hui, le n°1 Français sait qu’il doit se montrer à la hauteur des grands rendezvous s’il veut passer un cap, et tout simplement verrouille­r une sélection dans l’équipe européenne de Ryder Cup. Au Players Championsh­ip, celui qu’on surnomme le 5e Majeur, mimai, Levy manquait le cut, et plus récemment à Wentworth, au BMW PGA Championsh­ip, il ne pouvait faire mieux que 52e. Cet US Open revêt ainsi une importance particuliè­re. Le garçon travaille depuis des années pour franchir ce cap et il ne baissera jamais les bras. Souriant mais accrocheur sur le parcours, Alexander Levy n’a pas hésité à remettre beaucoup de choses en questions pour avancer. Vainqueur à trois reprises sur l’European Tour, il décidait fin 2016 de changer d’écurie pour rejoindre Pete Cowen l’un des coachs les plus réputés. Quelques jours plus tôt, il paraphait un beau contrat avec l’équipement­ier Nike et se voyait bien retourner aux USA, là où il est né. Ses parents étaient revenus s’installer près de Toulon quand il avait 4 ans. Deux autres victoires suivront. Depuis quelques (Photo AFP) mois, Laurent Cabanne est venu compléter son staff technique. En 2017, Levy manquait le cut à l’US Open alors qu’il avait signé une prometteus­e 25e place deux ans plus tôt pour sa première participat­ion. Les USA, c’est un peu la madeleine de Proust d’Alexander Levy, qui ne s’est jamais caché vouloir évoluer sur le circuit américain, le PGA tour. Pour lui, tout ne s’est pas forcément passé comme prévu outre-Atlantique. Mais en même temps, Levy n’a jamais été aussi bien préparé.

Programme TV Retransmis­sion en direct dès aujourd’hui et ce jusqu’à dimanche à partir de 17h30 sur Golf +.

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Après sa victoire au Maroc, Alexander Levy rêve d’un deuxième succès cette saison à l’US Open. Ce serait historique.
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