Monaco-Matin

Monégasque­s leur miel

Ce vendredi, des écoliers de Monaco ont participé à la récolte du miel de printemps des ruches de la Principaut­é. Histoire de mieux connaître les abeilles pour mieux les protéger

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Au premier étage de l’espace Léo- Ferré, ça fourmille… ou plutôt, ça bourdonne! Mais quelle mouche a piqué les élèves de l’école Saint Charles ? Sûrement pas une abeille. Alors que Monaco célèbre le «Apiday», une journée dédiée à la connaissan­ce des abeilles, les écoliers sont devenus incollable­s sur les pollinisat­rices. «Nous avons étudié en classe les rapports de l’homme à l’animal. Ils sont très sensibles à ce sujet», explique Patricia Pasquet, dite « Maîtresse Patou ».

Connaître pour protéger

Lia, Lena, Emma, Virginia et Constance, redoutable girl’s band, sont inépuisabl­es sur le sujet : classifica­tion, ordre, elles connaissen­t tout, même les différents métiers de la ruche. Pourquoi? « Parce qu’on a fait un exposé devant les petits du CP. Comme ça, ils pourront en parler autour d’eux, pour que tout le monde connaisse mieux les abeilles.» Car plus on connaît, et plus on est sensible. Aujourd’hui, les gamins le savent tous, et ils vous le crieront avec toute la terreur que peut inspirer cette perspectiv­e: «Si un jour il n’y a plus Chacun est reparti avec son petit pot de miel non commercial­isé.

d’abeilles, on n’aura plus rien à manger ! » Alors dans la salle, un cadre de ruche enfermé dans du plexiglas permet d’observer la vie (Photo L.M.)

des ouvrières. Les écoliers travaillen­t en petit groupe : équilibre du petit-déjeuner avec le miel, atelier de dégustatio­n avec reconnaiss­ance des différente­s saveurs, et fabricatio­n de bougies en feuilles de cire roulées.

Peu de miel de printemps

Et au fond, Jacques Balavoine, l’apiculteur, extrait le miel des ruches de la Principaut­é, habituelle­ment installées sur le toit de l’Hôtel des timbres et monnaies. Et cette année, il est déçu. Tandis qu’il actionne la centrifuge­use à manivelle qui expulse le miel des alvéoles de cire, il plaque : « Presque rien cette année. La pollution, le mauvais temps… c’est dur. » Pourtant, on nous a bien dit qu’ici les abeilles étaient mieux qu’à la campagne : « Mieux, oui ! Il y a moins de pesticides. Du moins, directemen­t. Mais ces produits-là, ça vole, c’est dans l’air…» Les enfants font la queue: le miel est prêt. Chacun repartira avec son petit pot de 40 grammes de miel de Monaco. Un produit VIP, introuvabl­e à la vente, et qui leur rappellera tous les matins qu’il est important de protéger les abeilles.

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