A MONACO
Sur la place de la Visitation à Monacoville, l’arrêt de bus sert de parvis au lycée Albert-Ier. Un emplacement largement squatté hier matin par des bacheliers en devenir (ou pas) qui débriefaient entre eux ou au téléphone, l’épreuve de philosophie en fin de matinée. Soulagement pour certains, mur des lamentations pour d’autres. Les punchlines fusent. « C’était horrible » ; « En fait, j’ai dit le contraire de ce que je voulais dire » ; « J’ai pris désir mais vers la fin je suis parti en couil…, je crois ». L’ambiance est à la décompression, même si le proviseur, toujours un oeil sur tout, tempête, rappelant aux lycéens de ne pas fumer devant l’établissement. Cette année en Principauté, élèves sont inscrits aux épreuves du baccalauréat, toutes séries confondues. Hier matin, ils étaient à ouvrir le bal pour l’épreuve de philosophie. Qui a plutôt laissé pantois les lycées croisés. « Je ne sais pas trop, la philo, c’est le talent qui prime », plaisante Robert,
sorti au bout de trois heures, « après avoir bien relu ma copie », précise-t-il. Avec son ami Julien, les deux élèves de Terminale ES avouent ne pas avoir tout misé sur l’épreuve de philosophie, qui compte seulement coefficient dans la note finale. « L’épreuve la plus stressante sera sûrement celle de mathématiques vendredi. Ce matin, le seul stress était qu’il fallait se lever tôt pour venir », sourit Julien. « Toute vérité est-elle définitive » est l’un des sujets sur lequel ont planché les lycéens. Et pour le jeune homme, la vérité, c’est que cette épreuve ne l’a guère troublé. Un peu plus loin, Océane et Lisa commentent leur devoir sur table. « Catastrophe » pour la première, « le sujet était compliqué, je n’y étais pas trop préparée mais je mise sur les autres matières », renchérit l’autre. Là encore, pour toutes les deux, le redouté rendez-vous avec les mathématiques de vendredi se positionne comme l’ultime épreuve à passer. Le compte à rebours est enclenché !