Les Azuréens sont généreux
Si vous demandez à un Français s’il pense que les... Français sont généreux, il vous répondra: « Non ». Tout en estimant l’être luimême…Pourtant, selon un sondage Odoxa réalisé pour Leetchi, en partenariat avec France Bleu et la presse quotidienne régionale, les Français le sont vraiment ! Et à bien des égards : sur le plan matériel, mais pas seulement. C’est le principal enseignement des résultats de l’Observatoire national et régional des générosités. Qui place en tête de son palmarès régional la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur. Alors, oui les Français sont plutôt généreux. Huit sur dix déclarent faire des dons chaque année. Et ces dons atteignent, en moyenne, des sommes très importantes : 246 euros à destination d’associations, de fondations, de projets ou de particuliers. Mieux, près d’un Français sur 10 donne plus de 500 euros par an. Une générosité pas toujours visible, car plus de la moitié des bénéficiaires - 52 % - sont des proches en difficulté. Ou encore des SDF… Une dernière tendance se dégage, le don via des cagnottes ou via du crowdfunding (financement participatif). Un Français sur 5 a déjà fait ce type de don au cours de l’année écoulée. Un phénomène qui pourrait prendre encore de l’ampleur, selon l’étude. Et qui a la faveur des plus jeunes.
De l’argent mais pas seulement
Pour les Français, le don en argent n’est pas tout. 88 % donnent chaque année des vêtements, de la nourriture ou bien de leur temps. Une générosité donc bien réelle. Pourtant, si le Français se trouve généreux (74 %), il pense en majorité que ses concitoyens ne le sont pas ! Et ce sont les moins généreux, les Normands (163 euros par an) qui se jugent, pourtant, les plus généreux, à 74 %. Par ailleurs, et pour démonter un vieux cliché, selon les résultats de l’Observatoire, les habitants de la région Paca sont ceux qui donnent le plus: 363 euros par an devant l’Île-de-France, à 355 euros. Il y a une explication logique : les régions en tête font partie de celles dont le revenu brut disponible par habitant est le plus important. Enfin, c’est à la recherche médicale que les Français préfèrent faire des dons, mais de nombreuses autres causes suscitent aussi leur intérêt. 43 % donnent pour la recherche médicale et la lutte contre les maladies, 36 % pour la protection de l’enfance, 35 % pour la lutte contre la pauvreté. C’est le trio de tête des causes préférées des Français, toutes classes d’âges confondues. Mais, d’autres entraînent aussi une belle adhésion, comme le handicap (33 %), la protection animale (26 %), l’aide d’urgence aux victimes de catastrophe naturelle ou d’attentat (20 %). Tout en bas du palmarès, l’aide aux lieux du culte ne fait pas recette : 5 %. Pour conclure, l’Observatoire s’est intéressé à ce qui poussait un Français à faire un don. Quel levier pour être généreux ? Et bien, l’essentiel, c’est la transparence pour 84 % des sondés. Ceux qui en réclament le plus sont aussi les plus gros donateurs. Important également à leurs yeux : une gestion rigoureuse, citée par 33 % d’entre eux. Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par internet, du 26 avril au 2 mai 2018. Échantillon de 3015 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus.