Nice: bloqués plus de trois heures dans l’avion
Nous décollons! Il est 19 h, le vol était prévu à 15 h 40… » Mi-soulagé, mi-ulcéré, le message de Kelly traduit le début de vacances compliqué de cette jeune Cannoise. Hier soir, le vol Nice-Marrakech a fini par prendre son envol avec plus de trois heures de retard. Symptomatique d’un samedi galère pour les voyageurs aériens… Auquel pourrait succéder un dimanche du même acabit. «Ils nous ont dit qu’il y avait des grèves à la tour de contrôle de Marseille, et que cela avait un impact pour toute la France», témoigne Kelly, 28 ans, depuis son siège à bord. L’annonce laisse sceptiques la jeune femme et ses amies. Mais force est de constater que la grève des contrôleurs aériens, du côté d’Aix-Marseille, impacte l’ensemble du Sud-Est. Notamment l’aéroport Nice Côte d’Azur. Une vingtaine d’annulations aux arrivées et aux départs, la plupart des vols retardés… Le trafic aérien a toussoté, hier, dans le deuxième aéroport français. En cause : nouvel épisode de grève dans les transports. Les contrôleurs aériens annonçaient des débrayages les 23, 24, 30 juin et 1er juillet ; promesse tenue. Le syndicat Unsa-Icna, majoritaire à AixMarseille, dénonce l’augmentation de la charge de travail et des effectifs insuffisants.
Retards en pagaille
L’impact est flagrant à Nice, où transitent plus de 13 millions de passagers par an. À 18 heures hier, la direction de l’aéroport recensait 52,1% de retards sur les 121 vols aux arrivées, et 86 % aux départs. Retards de moins d’une heure pour la plupart. Mais en fin de journée, les retards s’accumulaient et certains accusaient parfois plus de deux voire trois heures de retard. Principales victimes: les clients d’easyJet, touché par une rafale d’annulations et retards. Kelly le confirme. Et fulmine. «Quand on est arrivées à l’aéroport, le vol était annoncé “retardé”, sans précision. Une fois qu’on a embarqué, ils ont annoncé trois heures de retard, qu’on devait restait à bord, que c’était la règle. Des gens ont râlé, parlé de séquestration… » En attendant le Maroc, les vacancières ont pu s’acclimater avec la chaleur : « Il fait 40°C à bord !, témoigne Kelly. Des enfants courent partout. Et à part un verre d’eau offert, il faut payer si on veut manger ou boire! Bref, les vacances commencent mal… » Finalement parties hier soir, les amies ont quelques jours pour rattraper leur mésaventure. Hier, ils sont des centaines à avoir subi d’importants retards pour Bristol, Séville ou encore Orly. Mais bien d’autres ont dû tout simplement renoncer à rallier Nantes, Metz, Barcelone, Bruxelles, Amsterdam, Rome ou encore Beyrouth.