Le débat du jour
La défense est-elle le point fort ?
«Un bloc-équipe plus qu’une ligne de quatre»
A l’aube du Mondial, on évoquait surtout la France pour son potentiel offensif. On attendait Grizou, Dembélé, Mbappé... On a surtout vu Lloris, Varane, Pogba, Giroud et Kanté. Que des joueurs à vocation défensive et un attaquant qui brille par son rôle de premier harceleur au pressing. Avec “Olive”, les Bleus ont aussi un point d’ancrage indispensable pour pallier les lacunes dans l’attaque placée. L’équipe de Deschamps, on aimerait la voir tenir la balle, redoubler les passes, combiner, dominer. Il faut s’y résoudre, elle est bien plus à l’aise pour défendre, presser, voire subir, pour mieux contreattaquer. « Deschamps n’a pas changé d’idée en devenant coach : solidité défensive et contre-attaque. Il se fiche d’être dominé, il accorde plus d’importance
à son organisation défensive qu’offensive. » Xavi a tout dit, ces Bleus sont à l’image de leur sélectionneur. Défendre est un devoir collectif et les onze Français jouent de mieux en mieux en bloc. Comme l’Atlético de Simeone, et accessoirement de Hernandez et Griezmann. La compétition avançant, la France prend confiance et une adversité plus relevée va la conforter dans son plan et les espaces aiguiseront la vitesse et le réalisme de ses contres. C’est à ce moment-là que Grizou, Dembélé et Mbappé doivent briller.
«Des gendres idéaux »
Il y a deux mois, on ne parlait que de Djibril Sidibé et Benjamin Mendy. Aujourd’hui, on essaie de nous faire croire que Benjamin Pavard et Lucas Hernandez - deux centraux de formation - sont les meilleurs latéraux d’Europe. A d’autres. Raphaël Varane, le gendre idéal, a l’immense privilège (qui a dit la chance ?) de jouer au Real Madrid avec Sergio Ramos, le genre de mec qui bonifie tout, même le pinard qui contient du sulfite. Poli, propre sur lui, gentil mais quand il faut aller mettre un coude dans une côte flottante, Varane demande d’abord la permission. Le début de Coupe du monde d’Umtiti, l’homme qui boxe les ballons de la main dans sa propre surface, confirme que le Barcelonais est dans un trip NBA. Du coup, ce quatuor n’est pas franchement rassurant et n’a encore rencontré personne. C’est bien mignon de museler l’Australien Nabbout, un mec qui joue au Japon et porte le patronyme d’une planète de Star Wars, mais c’est face au gratin mondial qu’on jugera la défense des Bleus. Car, pour le moment, on a surtout vu Pavard être irrité parce qu’on l’appelait Jeff Tuche. Alors quand il se prendra Neymar, Hazard ou Isco dans le buffet, il pourrait vite ressembler à Jean-Paul Rouve, le mec qui chantait « Radio bière foot ».