Monaco-Matin

France - Argentine en huitième !

Même sans jouer, la France a atteint son objectif : terminer en tête de sa poule. En huitièmes de finale, elle retrouvera l’Argentine, samedi à Kazan, portée par 30 000 fans en Russie

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Un France – Argentine, en huitième de finale d’un Mondial, cela peut marquer le point de départ d’une histoire fabuleuse. Il n’y a rien de plus beau que de renverser un grand de ce monde. Du dernier Euro, il ne reste que la demi-finale contre l’Allemagne, l’atmosphère brûlante du Vélodrome, les exploits de Lloris et le doublé de Griezmann. Un vrai match, enfin ! Eliminer Lionel Messi, buteur magnifique contre le Nigeria, ce serait aussi effacer la terrible impression laissée, hier contre le Danemark.

Des supporters déçus

Une bronca pour une première place ! Ce n’est pas courant, mais c’est ce qu’ont récolté les Bleus après leur match nul face au Danemark qui n’a emballé personne, à part eux. Ce résultat arrangeait les deux équipes et ça a fini par beaucoup trop se voir en deuxième mitemps, ce qui a eu le don d’exaspérer les 80 000 spectateur­s du stade Loujniki, un véritable bijou par ailleurs. Voilà, donc, la France et le Danemark en 8es de finale au terme du premier 0-0 de la Coupe du monde, le pire match depuis le 14 juin et ce Russie – Arabie Saoudite autrement plus emballant, alors que sur le papier… Un peu tout l’inverse de nos Bleus qui possèdent un matériel de folie, mais ne savent toujours pas quoi en faire, si ce n’est proposer une purge dans la lignée de celle servie contre l’Australie. En perdition, Antoine Griezmann a erré sur le pré, mais il prétend que tout va bien. « Je vais monter en puissance », a-t-il assuré, avant de reprendre la route pour Istra et y retrouver sa femme, comme tous ceux qui en ont une.

Les ‘‘coiffeurs’’ se sont ratés

Les ‘‘coiffeurs’’, comme Sidibé, Lemar et Dembélé, avaient l’opportunit­é de se montrer, voire de donner des maux de têtes à Didier Deschamps en prévision du huitième de finale, contre l’Argentine. C’est raté ! Ils se sont troués et n’ont, donc, plus aucune chance de jouer, samedi à Kazan. Moscou attendait la France, mais pas celle-ci… Les locaux, qui avaient acheté leur place à prix fort, n’ont vraiment pas goûté au spectacle proposé et ont fini par railler l’attitude des joueurs de Deschamps, mais aussi celle des Danois qui n’ont jamais tenté de gagner ce match. Les fans tricolores se consoleron­t en se disant que ce simulacre leur a permis de découvrir une ville qui vaut le détour, surtout en cette période de Mondial et sous un ciel azur… Chaque jour, la Place Rouge rassemble des milliers de personnes, de tous les continents, dans une ambiance folle et joyeuse. Il y a de la vie, de la couleur, des émotions et de la folie : un peu tout ce qu’il n’y pas eu, hier au Loujniki, où sur le parvis du stade trône la statut de Lénine au beau milieu des barnums des grandes firmes américaine­s, sponsors de la FIFA. Un choc des mondes… Celui entre la France et l’Argentine en sera également un et il n’est pas commun. Les deux nations ne se sont en effet affrontées que deux fois en Coupe du monde, en 1930 et en 1978, pour deux succès de l’Albicelest­e. Il va falloir inverser le cours de l’histoire, créer ce qui ne serait pas un exploit, mais une petite sensation. Pour un grand frisson. VINCENT MENICHINI, À MOSCOU

Lucas Hernandez touché au fessier Remplacé à la 50e par Benjamin Mendy, le latéral gauche des Bleus Lucas Hernandez est sorti en raison d’un souci physique. « Il a eu une alerte au fessier, a confirmé Didier Deschamps sur TF1. Rien de bien méchant, mais je n’ai pas voulu prendre de risques. »

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Giroud, très entouré... (Photo AFP)

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