Monaco-Matin

Six mois en co-constructi­on

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Selon Yves Tyrode, l’innovation est un marathon où l’on sprinte tout le temps : « Il est impossible de prévoir ce qui sera dans trois ans, donc il faut agir. Nous avons choisi d’architectu­rer notre réflexion en étant très agiles. Nous avons des saisons autour d’un thème tous les six mois pour délivrer rapidement et revoir ensuite et apporter des évolutions. » A la tête de l’équipe numérique du groupe BPCE depuis vingt mois, Yves Tyrode mise sur la coconstruc­tion pour la transforma­tion digitale de la banque. Sa mission est de développer, mettre en production et suivre la vie des plateforme­s du groupe. La transforma­tion de ces plateforme­s en business, en facilités d’usage pour les clients est faite en local par les caisses. « Mon équipe travaille pour les établissem­ents et les clients des Caisses d’Épargne et des Banques Populaires. L’objectif est d’être au plus concret, au plus proche du terrain et ensuite de mutualiser tout ce qui a intérêt à l’être. Notre approche permet de récupérer plus d’informatio­ns sur la demande des clients, d’être réactifs. On est dans la même dynamique que les pure players. » Une organisati­on très atypique mais efficace selon Yves Tyrode : « On a un dialogue constant avec le terrain. Les idées émergent des clients et on y travaille. La force du groupe permet de tester différente­s évolutions avec différente­s caisses en même temps. Faire les tests avec lescaisses locales permet aussi de regarder la manière de déployer, de mettre en marché. On a un processus d’appropriat­ion plus rapide. L’alchimie prend entre les équipes digitales et opérationn­elles. On est dans le va-et-vient entre l’interne et l’externe. » Et le groupe d’industrial­iser des éléments dont il a la certitude qu’ils peuvent prendre du volume.

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