Le braqueur de San Remo avait une permission de sortie
Dany Mendes purge actuellement une peine de prison pour vol à main armée commis à Nice. Il a profité d’une permission de sortie pour récidiver cette semaine à San Remo. Mais la PJ l’avait à l’oeil
Entre la police judiciaire de Nice et Dany Mendes, un habitant de Vallauris de 33 ans, cela commence à être une longue histoire commune. Détenu depuis 2013, en permission de sortie le vendredi 29 juin, ce cambrioleur reconverti en braqueur compulsif a été de nouveau interpellé mardi par les enquêteurs de Brigade de répression du banditisme et de la Brigade de recherche et d’intervention. Un flagrant délit comme en rêvent tous les policiers. Dany Mendes, déguisé en femme, venait d’attaquer arme au poing la bijouterie Abate Gioielli au centre de San Remo et de s’emparer avec un complice de 300 000 euros de montres de luxe (Patek Philippe, Rolex, Breguet…). Une femme attendait les deux braqueurs au volant d’une voiture. Deux autres complices surveillaient le secteur. Présenté hier après-midi à une juge d’instruction de Grasse, Dany Mendes est retourné derrière les barreaux où il purgeait cinq ans de prison pour avoir braqué, le 16 août 2013, une bijouterie du Palais de la Méditerranée, promenade des Anglais à Nice. Il avait été aussi placé en garde à vue à la caserne Auvare peu après l’attaque de la bijouterie Kronometry de Cannes en juillet 2013. Sur les 97 montres volées pour un montant de 1,7 million d’euros, aucune n’a été retrouvée. Mais le suspect a bénéficié d’un non-lieu. Cette fois, le butin, en partie caché dans un terrain vague en Italie, a été entièrement découvert.
Surveillés depuis avril
Il faut dire que les faits et gestes de cette équipe composée notamment de malfaiteurs de Vallauris, étaient surveillés depuis avril par la Brigade de recherche et d’intervention de la PJ. Les enquêteurs savaient notamment que cette équipe était en contact étroit avec Luciano A., un receleur connu de San Remo, dans le collimateur des autorités françaises. Quelques heures après le holdup, les cinq suspects ont été interceptés à Nice en pleine rue par des policiers encagoulés et lourdement armés mardi, impasse des Liserons et boulevard de l’Arméedes-Alpes. Ils avaient sur eux cinq montres d’une valeur de 180 000 euros. La juge d’instruction qui pilotait l’enquête a mis en examen les cinq malfaiteurs azuréens, tous déjà connus de la justice. Ils ont été placés en détention provisoire pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Un sixième homme, mis en examen pour recel malgré ses dénégations, a été laissé libre sous contrôle judiciaire à la satisfaction de Me Verrier, son avocat. La justice française attend désormais que son homologue italienne lui dénonce les faits de vol à main armée. Pour la BRB et la BRI de Nice, c’est l’épilogue de deux mois de travail intense. Les enquêteurs pouvaient partir hier soir en weekend avec la satisfaction du devoir accompli.