Thaïlande: enfants déjà sauvés, l’opération continue
Face au risque de nouvelles pluies, aux conséquences potentielles désastreuses, les autorités ont déclenché l’intervention dans la nuit de samedi à hier
La difficile opération d’évacuation des douze enfants et de leur entraîneur de football coincés dans une grotte en Thaïlande depuis 15 jours a débuté hier et quatre d’entre eux ont été évacués avec succès. Ils ont été transportés par ambulance, puis par hélicoptère, en direction de l’hôpital de Chiang Rai. Un responsable du ministère de la Défense, sous couvert de l’anonymat, avait avancé un peu plus tôt le chiffre de six enfants sauvés, mais le bilan officiel est, lui, resté à quatre, sans qu’aucune explication ne soit fournie. Cette première partie de l’opération s’est déroulée plus rapidement que prévu, avec deux heures d’avance sur l’horaire annoncé. Les secours avaient prévenu que les enfants sortiraient un par un, assistés chacun par deux plongeurs professionnels, et que cela prendrait au total deux à trois jours ; ils ont finalement opté pour une sortie des enfants en deux groupes.
« Tout le monde est plein d’espoir »
Hier soir, des habitants de Chiang Rai ont applaudi au passage des ambulances vers l’hôpital. « Tout le monde les attend et est plein d’espoir », a confié l’un d’eux. Interrompu par la nuit, le sauvetage doit se poursuivre aujourd’hui : «La prochaine opération devrait débuter dans dix heures minimum» , a déclaré lors d’une conférence de presse hier soir Narongsak Osottanakorn, le chef de la cellule de crise. Dans le scénario le plus optimiste, le second groupe pourrait sortir dès ce matin. Aucune image de l’intervention n’était disponible hier soir, les autorités thaïlandaises ayant créé un large périmètre de sécurité autour de la zone. Et les sauveteurs ont fait évacuer les alentours de la grotte, que scrutaient quelque 1 100 journalistes. Le chef de la cellule de crise, avait prévenu vendredi soir que l’afflux de médias dans cette zone montagneuse de forêt tropicale posait problème. Malgré l’installation de barrières métalliques pour tenir ces derniers à distance et éviter l’omniprésence des caméras, « les équipes médicales se sont plaintes », avait-il expliqué.