Arabe ou Amazighe, l’enseignement est la problématique de fond !
Aen croire le recteur de l’IRCAM, M. Ahmed Boukouss, l’enseignement revêt une importance cardinale dans la promotion de la langue et de la culture amazighes. C’est ce qu’il a affirmé, lundi à Rabat, avant de souligner qu’il est primordial d’assurer la formation de professeurs pour qu'ils s’acquittent au mieux des missions qui leur sont assignées : «Il n’y a pas de contradiction entre l’arabe et l’amazigh, qui souffrent toutes les deux de plusieurs problèmes», a-t-il indiqué, estimant que la première jouit toutefois d'une position "avancée" par rapport à la deuxième. Parmi ces problèmes, précise M. Boukouss, il y a lieu de citer la migration rurale ainsi que la transmission de la langue amazighe de génération en génération. L’institutionnalisation de l’amazigh est une première, a-t-il dit, avant de passer en revue les importantes étapes franchies par la langue et la culture amazighes. Il a, en outre, indiqué que l’IRCAM est chargé de faire part au Roi Mohammed VI des mesures à même de préserver et de promouvoir la culture amazighe, et de participer, en partenariat avec les autorités gouvernementales et les associations concernées, à l’exécution des politiques adoptées par le Souverain. Il s’agit également de contribuer à l’intégration de l’amazigh au système éducatif et d’en assurer le rayonnement dans les domaines social, culturel et médiatique aussi bien au niveau local, régional qu’au niveau national. Pour sa part, Rachid Meliani, DG de l’ENSA, a estimé que l’enseignement de l’amazigh à l’école est de nature à contribuer à la bonne gestion de la chose publique à travers la formation et la qualification des cadres et des compétences humaines, en vue de leur permettre de répondre au mieux aux préoccupations des citoyens, et ce, selon les besoins et les spécificités de chaque région. L'intégration de l’enseignement de l’amazigh dans le système éducatif a franchi de grandes étapes à commencer par le partenariat conclu, le 26 juin 2003, entre l’IRCAM et le ministère de l’Education nationale, a-t-il ajouté.