UN PÔLE DE RÉPUTATION MONDIALE
Le Centre universitaire romand de médecine légale dirigé par Silke Grabherr occupe 240 collaborateurs qui exercent leurs activités principalement sur les deux sites hospitalo-universitaires de Lausanne et de Genève au sein de 12 unités. Lesquelles comprennent la médecine, l’imagerie, l’anthropologie, la toxicologie, la chimie et la génétique forensiques, la médecine et la psychologie du trafic, le Laboratoire suisse d’analyse du dopage, la médecine des violences, la psychiatrie légale, le droit médical et la médecine humanitaire, l’anatomie et la morphologie ainsi que la taphonomie (étude des processus de fossilisation) .
Coût d’une autopsie: 5000 francs
Des milliers d’analyses sont effectuées dans ces laboratoires, parfois, dans le cas du dopage, sous haute surveillance policière. En médecine légale, le coût d’une autopsie revient à 5000 francs. La Suisse se situe au-dessous de la moyenne européenne pour le nombre d’autopsies pratiquées par année avec un taux entre 7 et 0,1%, selon les cantons, contre 15% dans l’Union européenne.
Septante-six pour cent d’homicides
En 2018, 13463 traces biologiques ont été analysées à «l’alpage», le surnom donné au CURML, au chemin de la Vulliette 4, sur les hauts de Lausanne; 76% étaient liées à des homicides. Plus de 2% des informations biologiques de la population sont enregistrées dans une base de données. A l’heure actuelle, la technique permettrait d’utiliser le phénotypage pour résoudre certaines affaires criminelles, avec la possibilité de déterminer à partir de traces biologiques la couleur des yeux ou l’âge (à plus ou moins 5 ans), mais la loi ne l’autorise pas. Les tests du lien de parenté occupent également le CURML: 196 ont été pratiqués en 2018 contre 10 en 2000. Seize marqueurs génétiques sont pris en considération; 23 pour déterminer une paternité.