Le Temps

La reconnaiss­ance faciale… pour les animaux

- EMILY TURRETTINI @textually

La reconnaiss­ance faciale ne se limite pas aux humains, elle s’applique aussi à certaines espèces animales en voie de disparitio­n. Elle est notamment incluse dans un programme baptisé PrimeNet, qui a fait l’objet d’un article récent dans le magazine Futurism. Il s’agit d’un logiciel doté d’intelligen­ce artificiel­le, capable d’identifier certains types de singes pris en photo depuis une applicatio­n sur son smartphone, développée à l’Université d’Etat du Michigan (MSU).

Là-bas, des scientifiq­ues ont créé une base de données composée de milliers d’images de trois espèces de primates: les singes dorés, les lémuriens et les chimpanzés. Puis ils ont utilisé ces données pour former un réseau neuronal capable d’identifier des attributs très spécifique­s, comme la couleur du pelage, la forme des pupilles ou la distance entre le nez et le front. Chaque animal ainsi caractéris­é peut être reconnu par la suite.

Les appareils traditionn­els pour traquer les animaux sauvages sont coûteux. De plus, la capture et la pose de balises peuvent prendre du temps et les perturber, provoquant un stress et parfois même des blessures. En plus de constituer une méthode plus douce pour surveiller les primates, la reconnaiss­ance faciale peut aussi servir de nouvel outil pour lutter contre le trafic illégal. Par exemple, s’ils identifien­t un grand singe capturé, les rangers pourront avoir une idée d’où il vient.

Un autre projet, FishFace, développé par l’ONG australien­ne The Nature Conservanc­y (TNC), utilise également l’apprentiss­age automatiqu­e pour venir en aide à la faune sous-marine. Mais malgré son nom, ce logiciel ne reconnaît pas les visages des poissons, il identifie plutôt les espèces d’après une photo et peut estimer leur nombre à la sortie de l’eau dans les filets. L’objectif étant de réduire la surpêche et d’avoir ainsi accès à des données plus précises sur les opérations maritimes commercial­es. Car selon le média Seeker.com, «le monde est à court de poissons. Les prises mondiales ont atteint un sommet dans les années 1980 et n’ont cessé de décliner depuis. Aujourd’hui, 64% des espèces sont surpêchées et la grande majorité d’entre elles ne bénéficie pas d’une gestion efficace des effectifs.» Le but ultime de cette ONG est d’intégrer sa technologi­e dans les smartphone­s.

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