Le Temps

Les unis suisses plébiscité­es

- CATHERINE FRAMMERY t @cframmery

A l’EPFZ mais aussi à l’Unige ou à l’Unil, les étudiants sont de plus en plus nombreux. Et beaucoup viennent de l’étranger

L’EPFL n’est de loin pas la seule université qui séduit au-delà des frontières. Parmi les 3080 nouveaux étudiants qui commencent un bachelor à l’EPFZ en cette rentrée, 14% viennent de systèmes étrangers, un peu plus que les 12,4% de 2017; sur l’ensemble des bachelors, la proportion est de 24%, une proportion étonnammen­t stable depuis 2013. L’EPFZ a enregistré cette année un nombre record de candidatur­es pour ses filières de master, qui intégreron­t pour la première fois plus de 1000 étudiants ayant obtenu leur bachelor ailleurs qu’à Zurich, principale­ment à l’étranger. Au total, l’école dépasse le cap des 21000 inscrits, un record. «Nous jugeons positive la croissance du nombre d’étudiants, mais cela signifie aussi que les ressources de l’ETH Zurich (concernant les finances, le personnel, et surtout l’infrastruc­ture) devront augmenter en conséquenc­e, commente par e-mail Sarah Springman, la rectrice. Ce n’est qu’ainsi que l’école pourra répondre aux exigences de qualité de l’enseigneme­nt et maintenir un taux d’encadremen­t raisonnabl­e.»

A l’Unige, le nombre d’immatricul­ations en première année est passé de 2925 en 2013 à 3313 en 2017, soit une hausse de 13%. La proportion d’étudiants étrangers en 1re année de bachelor est globalemen­t de 25%. Les candidats venant du système français sont les plus représenté­s, ils étaient 1522 sur 2240 nouveaux arrivés en 2017, les Italiens arrivant en 2e position avec 100 candidats. Les filières préférées des étrangers sont les sciences économique­s, les relations internatio­nales et le droit. Le BARI, qui avait attiré 191 étrangers en 2013, en a attiré 324 cette année. «Il y a beaucoup de monde et c’est pourquoi l’examen de fin de semestre est très sélectif», explique Marion qui entre en 2e année. «C’est beaucoup plus internatio­nal que Sciences Po qui est très français», explique une autre Marion, qui entre aussi en 2e année. Comme beaucoup de Genevois confrontés à la pénurie et à la cherté de logements accessible­s, elle habite en France voisine.

L’Unil aussi bat des records, l’effectif attendu lors de cette rentrée 2018 s’élevant à 15300 étudiants, ce qui représente une hausse de plus de 2% par rapport à l’année passée. Près de 4000 nouveaux arrivants vont fréquenter le campus de Dorigny. En première année de bachelor, les candidats venant de systèmes étrangers constituai­ent un peu moins de 20% des effectifs en 2017, un chiffre quasi stable depuis 2013. Là encore, les Français sont les plus représenté­s. C’est aussi le cas à l’Université de Neuchâtel, où les chiffres sont plus modestes – 61 étudiants sur 847 du niveau bachelor venaient de systèmes étrangers l’année dernière, une proportion de 7% en recul par rapport aux 10% de 20132014.

Sauf dans certaines formations, ce n’est pas la hausse des étudiants venant de l’étranger qui fait sauter les compteurs suisses mais bien la hausse globale de la population étudiante, la part des étudiants étrangers étant assez stable. Rançon d’un pays dont la population croît, qui se forme toujours plus, et qui doit continuer d’attirer les meilleurs pour rester innovateur.

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