Sept

A la recherche des fantômes du Cap Arcona

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donné quelque chose. Je le vis de manière positive, en me disant que c’est grâce à eux, mes deux donneurs, celui de la moelle osseuse et celui des poumons, que je vis et dès que je fais quelque chose d’exceptionn­el, je les remercie en mon for intérieur comme quand j’ai sauté en parachute. Je le fais aussi pour eux » , tient- elle à rappeler.

Sa vie privée demeure plus complexe. « Je me suis séparé de mon compagnon peu de temps après cette épreuve. Notre couple n’a pas supporté. Cette vie amoureuse est difficile à gérer. Aujourd’hui je suis seule, si je me réinstalle dans une vie de couple, j’ai peur que ça recommence. Je n’ai pas envie de refaire vivre ça à quelqu’un. J’ai souffert, mais je sais que mon ancien compagnon a beaucoup souffert aussi. Je sais pertinemme­nt que la greffe ne dure pas toute une vie même si je n'espère qu’une seule chose aujourd’hui, c’est qu’elle dure le plus longtemps possible. Mais je suis tout à fait consciente que ça peut évoluer», laisse-t-elle entendre pudiquemen­t, enfoncée dans son canapé.

Karine ne s’attarde pas davantage. Elle sait que sa vie est une course contre la montre et elle veut jouir de chaque instant. Dans quelques semaines, un défi l’attend. Un nouveau championna­t du monde de transplant­és en Espagne. Pour courir, respirer, espérer. Vivre tout simplement.

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