Edito
Chez Sept, nous sommes à votre écoute et à celle de nos auteurs. Alors, imaginez, quand Olivier Weber nous a abordés avec cette délicieuse tentation, celle de consacrer un numéro spécial à Joseph Kessel, nous n’avons pas su y résister. Ou plutôt, nous n’avons pas voulu y résister.
Nous étions au printemps 2019. Olivier venait de sortir son excellent Dictionnaire amoureux de Joseph Kessel et nous échangions sur l’un de ses futurs récits pour Sept. Cet écrivain grand reporter en a déjà commis plus d’un pour nous.
Comme beaucoup d’entre vous, Olivier avait plongé avec gourmandise dans notre opus #26 consacré à Nicolas Bouvier. L’édition de nos cinq ans. Et comme beaucoup de nos lecteurs et de nos auteurs, il se disait qu’il ne fallait pas en rester là. Que la piste ouverte par Bouvier dans l’univers de la littérature du réel devait être explorée. Toujours plus loin. Toujours plus en profondeur. Qu’après l’écrivain genevois, il fallait suivre les traces d’autres monstres de la littérature du réel, d’ella Maillart en passant par Joseph Kessel et Albert Londres.
Avec Olivier, nous nous sommes revus lors du Festival international de géographie de Saint-dié-des-vosges en octobre 2019 où Sept était invité en tant que média partenaire. Et c’est littéralement sur le coin d’une table, entre le dessert du repas des auteurs et le café, que nous avons dessiné les grandes lignes du magazine-livre que vous tenez entre vos mains.
Quelle fierté de vous présenter le fruit de ce travail d’équipe! Quel plaisir aussi d’avoir pu porter, grâce à Olivier Weber, un tel projet qui recèle plusieurs pièces précieuses et rares. De véritables bijoux dont des textes jamais publiés de Kessel, que nous a généreusement transmis Pascal Genot, l’un des légataires universels de l’oeuvre de l’auteur du Lion et des Cavaliers, entre autres. Merci à lui.
Merci également à Jean-marie Baron qui signe un texte très personnel sur son «Jef», à Anne-marie Kessel et à Michel Lefebvre qui nous ont ouvert les portes de leurs fonds photographiques personnels. Leurs images nous ont permis d’illustrer ces pages avec des clichés inconnus pour certains.
Chère lectrice, Cher lecteur,
Merci enfin à Alain Buu qui nous fait le cadeau de publier son récit photographique inspiré de son périple de 700 kilomètres sur les traces de Kessel en Afghanistan. Tout ce que nous aimons et qui fait du slow journalisme, le journalisme que nous défendons et qui mérite votre soutien, un régal pour vos yeux, vos sens et votre intelligence.
Chers amis, vous l’aurez compris, nous nous sentons chanceux. Cette chance qui sourit aux audacieux nous accompagne depuis notre lancement en 2014. Alors que la majorité des médias crient famine, nous avons réussi notre pari d’atteindre notre équilibre financier. Nous innovons. Nous testons. Nous allons aussi à votre rencontre, notamment à l’occasion du Festival du Livre de Metz (3 au 5 avril) ou des Rencontres Albert Londres à Vichy (8 au 10 mai). Grâce à vous. Pour vous.
Très bonne lecture