COMMENT INTERDIRE LES SACS EN PLASTIQUE?
Quel impact aura la décision d’interdire la fabrication et la distribution des sacs en plastique en Tunisie, alors que 80% de ces sacs sont importés d’Algérie? C’est par ce e question que le vice-président de la Chambre syndicale nationale des fabricants
En Tunisie, le commerce parallèle prolifère depuis la révolution, dépassant 50% de l’économie nationale. C’est un monstre qui s’attaque pratiquement à tous les domaines et aggrave les difficultés budgétaires du pays. La décision du département de l’Environnement a fait, certes, le grand bonheur des écologistes. Car, ces milliards de sacs très polluants jetés dans la nature, défigurent le visage de la Tunisie et mettront plusieurs centaines d’années à se dégrader. Mais, ce bonheur est loin d’être partagé par les industriels qui contestent une «décision arbitraire et non responsable». Bradaï indique que «l’industrie du plastique en Tunisie, contribue à 3% du PIB. Elle compte plus de 100 entreprises employant environ 30.000 personnes en Tunisie, dont 15.000 emplois directs. Elle ne peut être, du jour au lendemain, rayée du tissu industriel». La Chambre syndicale des fabricants transformateurs de plastique a exprimé ses vifs regrets et son mécontentement pour la décision du ministère, affirmant qu’elle (la décision) va causer la fermeture de plusieurs unités, accroître le nombre des chômeurs et détériorer davantage les conditions sociales. Le responsable de l’Utica, estime que le ministère de l’Environnement n’a pas respecté la convention signée en 1996 dans le cadre du programme Ecolef qui stipule une cotisation environnement de 5% à l’importation des matières premières pour l’industrie du plastique. Cette déduction directe génère, selon ses dires, des recettes d’environ 200 milliards de millimes par an, au profit du ministère de l’Environnement. «Un budget destiné, comme convenu à cette époque, à la collecte, la gestion et la valorisation des plastiques» . Il relève que «l’Etat continue d’adopter un prix de 1 dinar le kilo de sacs en plastique, importés, pourtant le kilo de matière première importée est estimé à plus de 3 dinars, ce qui encourage indirectement les anciens réseaux du clan de Najet Ben Ali qui continuent de prospérer. Ceux-ci accaparaient le marché d’importation des sacs en plastique en Tunisie avant la révolution et bénéficiaient de tous les avantages douaniers possibles» . Il faut avant tout s’attaquer à la contrebande et au commerce informel, interdire l’importation de machines à fabriquer des sacs en plastique, et