“LE GOUVERNEMENT DÉCLARE LA GUERRE À LA CORRUPTION !’’
Il vient de représenter la Tunisie au Sommet mondial contre la corruption qui s’est tenu à Londres le 12 mai, La Pressse Business l'a rencontré pour l’interroger sur sa lu e contre la corruption en tant que membre du gouvernement après en avoir été un chantre de la société civile, sur la nouvelle loi des appels d’offres, l’OpenGov, la corruption des fonctionnaires, les relations entre chefs d’entreprise et fonctionnaires, le concept client/fournisseur au sein de la fonction publique, l’Agenda national des affaires (National Business Agenda-NBA), la stratégie de modernisation de l’administration publique, les doléances des chefs d’entreprise à propos des retards dans le parcours de leurs dossiers malgré la généralisation des outils TIC... Vous êtes connu en tant qu’acteur de la société civile, agissant dans le domaine de la lutte contre la corruption. Comment vivez-vous ce combat en tant que membre du gouvernement ? Votre point de vue sur la question a-t-il changé ?
Ce changement de cap me conforte autant qu’il renforce le sentiment de la lourde responsabilité de devoir réaliser des acquis, des avancées concrètes dans le combat contre la corruption. Je ne suis pas étranger au secteur public, puisque j’y ai passé 30 ans comme commis de l’Etat doublés d’un parcours de militant dans la société civile aux niveaux national, régional et international, axés sur le renforcement des capacités pour la lutte contre la corruption. Cette expérience m’a aguerri et renforcé mon intérêt à cette problématique sensible. Je puise dans cet engagement citoyen l’énergie et l’enthousiasme ainsi que le sens du leadership qui sont plus que nécessaires pour concrétiser des résultats sur le terrain. Le travail sur cette thématique ne peut être appréhendé selon les méthodes conventionnelles, bureaucratiques, classiques voire sclérosées. Il faut bien plus que cela, il faut une passion et une âme.
Vous venez de représenter la Tunisie au Sommet mondial contre la corruption qui s’est tenu à Londres le 12 mai. Comment décrivez-vous cette participation et ses résultats pour la Tunisie ?
D’abord il faut préciser que la participation de la Tunisie à cet important événement vient en réponse à une invitation adressée par le chef du gouvernement britannique, David Cameroun, au chef du gouvernement tunisien, Habib Essid. En totalité, quarante pays ont participé à ce sommet, dont certains étaient représentés par leur chef d’Etat,
ou chefs de gouvernement, tandis que d’autres étaient représentés au niveau ministériel, et ce, en plus des directeurs généraux et présidents d’importantes institutions internationales telles que la Banque mondiale, le FMI, l’Ocde et d’autres leaders d’opinion et personnalités internationales. La Tunisie a eu le privilège d’être invitée à ce sommet aux côtés des pays du groupe du G20, et un groupe restreint d’autres pays parmi ceux du Commonwealth ou d’autres, qui sont proches du Royaume-Uni.
Pourquoi la Tunisie a-t-elle eu le privilège de faire partie des invités à ce sommet ?
K. A : Je crois qu’il s’agit d’une reconnaissance de la place de Tunisie sur la scène internationale, et de ses réussites dans le domaine de la mise en place d’une démocratie avec une liberté d’expression et des élections libres et démocratiques qui n’ont pas de pareils dans aucun autre pays de la région. Cette invitation est également une consécration des efforts déployés par notre pays en matière de lutte contre la corruption, surtout au niveau de l’intégration progressive des bonnes pratiques pour améliorer la gouvernance. La Tunisie est le second pays arabe à avoir adhéré, en 2014, à l’initiative de l’Open Government Partnership qui fut initiée sous l’impulsion de l’Angleterre. Le fait d’avoir rempli les critères d’éligibilité montre que notre pays est sur la bonne voie en matière d’adhésion aux standards de transparence en vigueur sur la plan international. La Tunisie préside également depuis trois mois et jusqu’à 2020 l’initiative des pays de l’Ocde et Mena pour la gouvernance et la compétitivité. J’assure moi-même, en tant que ministre de la Gouvernance et en coprésidence avec l’Espagne, la composante Gouvernance, tandis que mon collègue, le ministre du Développement et de la Coopération internationale assure, en coprésidence avec la Suède, la composante compétitivité. D’ailleurs la Tunisie accueillera en octobre prochain une conférence ministérielle qui regroupera les 52 pays des deux régions. En plus, la Tunisie préside en la personne du ministre de la Gouvernance et la Lutte contre la corruption le réseau arabe de l’intégrité. Une réunion ministérielle sera également abritée par notre pays dans ce cadre au mois de septembre. Vous voyez donc, le leadership de la Tunisie au niveau de la thématique de la gouvernance et la lutte contre la corruption est en train d’émerger progressivement et de donner à notre pays une bonne visibilité au niveau international. Cela dit, nous devons être à la hauteur et profiter des opportunités offertes par la coopération internationale afin d’internaliser les bonnes pratiques et l’expertise existante internationalement pour les décliner dans des stratégies nationales afin de renforcer le système de gouvernance et juguler le phénomène de la corruption. Ces efforts resteront vains et sans intérêt tant que le Tunisien ne perçoit pas dans son vécu le recul des phénomènes de corruption, de malversation, d’inégalité, ainsi que le népotisme et toutes les autres formes d’injustice.
Qu’est-ce que ce sommet apportera au combat contre la corruption ?
K. A : Ce sommet a réalisé des avancées remarquables dans le sens de la consécration de la transparence, surtout dans le domaine financier, la lutte contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent. Le gouvernement britannique, qui a été à l’origine de ce sommet, a cherché à donner l’exemple en prenant des initiatives concrètes et avant-gardistes qui étaient naguère hors de question. Parmi ces initiatives, on citera en particulier la création d’un registre des trusts accessible au public, ce qui va permettre à tout un chacun de connaître les propriétaires et bénéficiaires finaux des sociétés. Plus personne ne pourra donc se cacher derrière des sociétés écrans. Six pays, dont la France, ont confirmé lors de ce sommet la création d’un pareil registre, similaire au registre du commerce. Une autre avancée majeure réalisée par la Grande-Bretagne a consisté à obliger dorénavant les entreprises étrangères qui achèteront de l’immobilier au Royaume-Uni à révéler l’identité de leur bénéficiaire ultime. Quand on sait que l’immobilier, dans ces pays, est un foyer pour le blanchiment d’argent, on comprend l’importance de
cette mesure qui ne tardera pas à être généralisée partout. Il ne faut pas perdre de vue que ce sommet vient juste après le scandale des documents du Panama qui a éclaboussé beaucoup de dirigeants politiques. Les participants au sommet se sont attaqués aux paradis fiscaux avec des outils réglementaires qui vont resserrer l’étau aussi bien autour des corrompus qu’autour des pays qui s’enrichissent du blanchiment et qui offrent des refuges à l’évasion fiscale.
Comment se situe la Tunisie par rapport aux décisions et recommandations du sommet ?
K. A : Les pays qui ont participé au sommet ont adopté une déclaration commune qui appelle à prendre des mesures concrètes pour renforcer la transparence, surtout dans le domaine financier et favoriser l’accès à l’information, surtout celle relative aux contrats conclus par les gouvernements et les propriétaires et bénéficiaires finaux des sociétés, ainsi qu’à l’échange des informations entre pays sur les propriétaires des sociétés offshore. En plus de l’adoption du communiqué final, chaque pays a également publié, dans un document officiel, une liste des engagements pris individuellement. La Tunisie a publié, à l’instar des autres pays, les engagements qu’elle a pris de manière solennelle à cette occasion. Ce document est disponible sur le site du sommet. Il a fait l’objet d’une concertation entre les différents départements ministériels d’une part et des discussions avec les organisateurs également. Dans sa déclaration, la Tunisie a mis l’accent sur le recouvrement des biens mal acquis et a appelé à l’aide de la communauté internationale pour la restitution des avoirs spoliés.
La nouvelle loi sur les appels d’offres, applaudie par beaucoup, va-t-elle entrer tout de suite en application ?
Vous parlez du décret promulgué récemment instituant le principe de la radiation des opérateurs économiques suspects de corruption de la participation aux marchés publics. Cette mesure va permettre d’inscrire sur une liste noire tout acteur qui cherche à suborner un agent public ou à utiliser la fraude et la corruption et les manières malhonnêtes à l’exclure pour une période qui peut aller jusqu’à 10 ans de la participation aux commandes publiques. Nous avons d’ores et déjà entamé la mise en oeuvre de ce nouveau mécanisme par la désignation des membres de la commission qui sera chargée de la radiation et par la formation des experts qui seront chargés de siéger sur les cas d’exclusion. Nous étions fermes dans le choix des membres qui doivent faire preuve de compétence, mais également être irréprochable au niveau de l’intégrité. J’ai reçu il y a trois semaines les experts de l’organe chargé de l’exclusion aux Etas-Unis qui ont assuré une formation à nos cadres. L’exclusion est un outil redoutable pour la lutte contre la corruption dans les marchés publics. C’est une arme de dissuasion
“Les efforts resteront vains et sans intérêt tant que le Tunisien ne perçoit pas dans son vécu le recul des phénomènes de corruption, de malversation, d’inégalité, ainsi que le népotisme et toutes les autres formes d’injustice.’’
assez fort car le fait de publier la liste des entreprises exclues est une manière de les désigner à la vindicte publique et d’empêcher ceux qui usent des manières malhonnêtes de continuer à prospérer. C’est aussi un signal fort que le gouvernement ne va plus badiner avec les corrompus.
L’OpenGov, dont vous êtes l’un des grands chantres nationaux, est-il réellement en train de peser efficacement sur l’amoindrissement de la corruption des fonctionnaires?
K. A : La transparence est par excellence le remède à moyen et à long termes aux pratiques de corruption. Celle-ci prospère dans les milieux opaques. Dans notre stratégie de prévention de la corruption, nous agissons essentiellement à travers la consécration du principe de l’accès à l’information, qui est l’unique moyen de dissuader les corrompus et les rendre redevable de leurs actes. C’est pour cette raison que je considère la nouvelle loi sur l’accès à l’information comme un acquis majeur et une avancée remarquable sur le chemin de la lutte contre la corruption. Elle va permettre aux citoyens d’accéder aux informations qui les renseigneront sur la gestion publique. Ceci va amener les corrompus à réfléchir mille fois à leurs actes, car ils ne seront plus désormais à l’abri de la dénonciation. Ce genre de mesures, même si elles n’auront pas d’effet dans l’immédiat, vont donner des résultats tangibles à moyen et long termes.
Vous venez de mettre en place un plan d’action pour la lutte contre la corruption. Quels sont les grands axes de ce plan?
K. A : Oui, effectivement ce fut notre chantier des derniers mois depuis ma nomination à la tête de ce ministère. Notre stratégie repose sur trois axes fondamentaux, à savoir le renforcement de la gouvernance, à travers le redéploiement de la fonction contrôle de l’Etat et la révision de la gouvernance des entreprises publiques, ensuite le renforcement de la gouvernance des ressources humaines à travers la révision du statut général de la fonction publique et l’institution de la culture du mérite, de l’évaluation, de la transparence et de l’intégrité et enfin le troisième axe concerne l’intégration des bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre la corruption dans les systèmes de management des structures publiques et la responsabilisation des secteurs. L’approche sectorielles est fondamentale, car c’est elle qui va permettre de conscientiser les responsables sectoriels par rapport au combat contre la corruption.
Quelles sont les responsabilités des différents intervenants dans la lutte contre la corruption ?
K. A : La première chose dans notre pédagogie de traitement de cette thématique, c’est de délimiter les responsabilités. C’est un travail qui n’a pas encore été fait. Aujourd’hui, la responsabilité de la lutte contre la corruption n’incombe pas uniquement au gouvernement. On est resté attaché aux attitudes de l’avant-révolution, avec la même manière de penser, les mêmes réflexes... Aujourd’hui, on est dans un autre contexte où la gouvernance publique a évolué. Nous avons des pouvoirs distincts les uns des autres, avec un pouvoir émergent, celui des autorités administratives constitutionnelles qui ont un rôle à jouer, à l’instar de l’Instance nationale pour la lutte contre la corruption. Cette lutte est répartie sur les cinq pouvoirs : le législatif doit nous fournir les outils réglementaires pour pouvoir déployer une stratégie de prévention de la corruption et le rôle fondamental du gouvernement consiste à mettre en place cette stratégie. Le pouvoir judiciaire doit, de son côté, traquer les corrompus pour ne pas perpétuer le sentiment d’impunité, et donner un sens à l’outil réglementaire. Quant à l’Instance nationale de lutte contre la corruption et des autres instances qui sont impliquées, à l’instar de la commission des analyses financières relevant de la Banque centrale qui veille à la prévention du blanchiment d’argent, elles ont un rôle fondamental à jouer en matière d’investigation, de préparation des dossiers et de leur transmission au pouvoir judiciaire. Il faut avoir des règlements de qualité, en temps réel et au moment opportun, pour donner au gouvernement l’outil pour déployer sa stratégie de prévention de la corruption. A l’évidence, le pouvoir du gouvernement en matière de prévention, c’est de limiter au maximum l’occurrence de la corruption pour qu’elle soit réellement
“Dans sa déclaration au Sommet mondial contre la corruption, la Tunisie a mis l’accent sur le recouvrement des biens mal acquis et a appelé à l’aide de la communauté internationale pour la restitution des avoirs spoliés.’’ “L’exclusion est un outil redoutable pour la lutte contre la corruption dans les marchés publics car le fait de publier la liste des entreprises exclues est une manière de les désigner à la vindicte publique.’’
l’exception.
Les chefs d’entreprise décrivent invariablement leurs relations avec les fonctionnaires comme très médiocres. Etes-vous en train de promouvoir un concept client/ fournisseur au sein de la fonction publique pour améliorer ces relations? Et envisagez-vous une cellule d’écoute des doléances des opérateurs économiques au sein de la fonction publique ?
K. A : Le ministère de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption (Mfpglc) a entrepris la mise au point de projets dans le but d’améliorer la relation entre l’administration et les opérateurs économiques et favoriser la participation du secteur privé à la prise de décision et la conception des réformes : C’est le projet de mise en place d’un processus participatif pour la simplification des procédures administratives régissant les activités économiques Ce projet a pour objectif la réduction de la charge administrative supportée par les entreprises privées dans leur interaction avec l’administration. Il repose sur un processus ordonné et transparent, fondé sur la participation des parties prenantes du secteur privé. Le projet comporte les trois phases suivantes : la phase 1 : inventorier et auto-évaluer les procédures administratives régissant les activités économiques par l’Administration; la phase 2 : faire évaluer les procédures par le secteur privé; la phase 3 : arrêter la liste des procédures à supprimer, à simplifier et à maintenir en se référant à l’avis de l’Administration et celui du secteur privé et arrêter la liste des textes législatifs et réglementaires à modifier. Le projet a ciblé 8 ministères devant contribuer à l’amélio-
ration du climat des affaires (Finances, Justice, Transport, Agriculture, Ressources hydrauliques et Pêche, Industrie, Energie et Mines, Commerce, Affaires sociales et Domaines de l’Etat et Affaires foncières). Dans le cadre de ce projet, 686 procédures administratives ont été évaluées par l’Administration et par le secteur privé, dont 496 ont été simplifiées et 37 ont été supprimées. Le projet a été encore élargi pour 5 autres ministères (Environnement et Développement durable, Equipement, Habitat et Aménagement du territoire, Santé publique, Tourisme et Artisanat et Intérieur).
Comment pilotez-vous l’Agenda national des affaires (National Business Agenda-NBA) ?
K. A : Le NBA est une méthodologie orientée «client», qui repose sur le principe du «bottom up» et qui consiste à identifier les besoins et les attentes des opérateurs économiques et se concentrer sur les préoccupations du secteur privé et dont le but est de formuler des recommandations qui représentent la voix des entreprises. A cet effet, et à l’occasion de la 29e édition des Journées de l’entreprise, organisées par l’Iace, une convention nommée «Agenda national des affaires», a été signée le 5 décembre 2014 entre le gouvernement (représentée actuellement par le Mfpglc), l’Utica, l’Utap et l’Iace. Cette convention a pour objectif d’instaurer un cadre de dialogue entre le secteur privé et l’administration publique autour de projets de réformes et de lois afin d’améliorer l’environnement des affaires en Tunisie. Dans le cadre de ce projet, un hotline sera mis en place par l’Iace, destinée aux chefs d’entreprise qui rencontrent des difficultés liées aux procédures administratives et impactant négativement leurs activités.
Est-ce dans ce sens que s’inscrit la stratégie de modernisation de l’administration publique 2016-2020 ?
K. A : Absolument ! Car le projet de la stratégie de modernisation administrative pour la période 2016-2020, qui fait actuellement l’objet d’une consultation publique a consacré une de ses trois orientations stratégiques pour l’entreprise dans le but d’améliorer le climat administratif des affaires et de transformer l’Administration en levier de développement et de compétitivité. A l’occasion de l’élaboration de cette stratégie, les organisations professionnelles qui représentent le secteur privé ont eu l’opportunité d’exprimer leurs préoccupations, leurs priorités et leurs attentes en termes de réforme administrative. L’identification des projets futurs de la stratégie ont été basés également sur les enquêtes et les documents stratégiques qui ont été élaborés par les différents intervenants du secteur privé ainsi qu’aux rapports et classements internationaux relatifs au climat des affaires en Tunisie. La mise en ligne du projet de la stratégie témoigne aussi de l’ouverture de l’Administration envers le secteur privé et de sa conviction de l’efficacité des réformes axées sur les usagers.
Malgré la généralisation des outils des technologies de l’information et de la communication au sein de la fonction publique, les chefs d’entreprise regrettent toutes sortes de retard dans le parcours de leurs dossiers. La réduction des délais est-elle parmi vos priorités ?
K. A : Dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie e-Gov, 250 services délivrés par l’Administration ont été mis en ligne. Il faut ajouter une série de services électroniques qui ont été développés dans le but d’améliorer le climat des affaires et renforcer l’investissement privé. Parmi ces services on peut citer : - le système d’achats publics en ligne (Tunisian e-procurement système-TUNEPS) qui a été lancé mardi 29 janvier 2013. Ce projet permettra de réduire les délais de passation de marchés tout en améliorant les principes de transparence, d’intégrité et l’égalité des chances; - la «liasse unique» qui permet la dématérialisation des procédures du commerce externe. En effet, ce projet permet aux entreprises importatrices et/ou exportatrices d’accomplir leurs formalités, déposer et suivre une demande d’autorisation d’importation sans avoir à se déplacer; - la télédéclaration des impôts «e-tasrih» : ce service permet aux contribuables d’effectuer à distance et d’une manière sécurisée une liquidation automatique et assistée de leurs impôts et taxes ainsi que le règlement électronique des montants dus et le suivi de leurs paiements antérieurs. Cette application couvre par ses services tous les contribuables patentés : personnes morales et physiques; - suivi des dossiers déposés par les entreprises dans le cadre du programme de mise à niveau : le ministère de l’Industrie a mis en place une plateforme qui vise à mettre à la disposition des entreprises industrielles un outil permettant de suivre le traitement de leur dossier à distance. Ainsi, les entreprises auront accès à un espace en ligne confidentiel leur offrant les principaux services suivants : - l’adhésion au programme de mise à niveau en obtenant une attestation d’adhésion téléchargeable en ligne; - le dépôt des dossiers de mise à niveau, des investissements technologiques ainsi que les dossiers de recherche et développement; - le suivi en ligne du traitement des
dossiers et du déblocage des primes.
“L’Agenda National des Affaires est une méthodologie orientée «client», qui repose sur le principe du «bo om up» et qui consiste à identifier les besoins et les a entes des opérateurs économiques et se concentrer sur les préoccupations du secteur privé.’’
’Organisation mondiale du tourisme (OMT) est l’institution des Nations unies chargée de la promotion d’un tourisme responsable, durable et accessible à tous. Organisation internationale chef de file dans le domaine du tourisme, l’OMT assure la promotion du tourisme en tant que moteur de la croissance économique, du développement sans exclusion et de la durabilité environnementale. Institution de référence, elle fournit une assistance au secteur pour faire avancer les politiques relatives au savoir et au tourisme de par le monde. L’OMT encourage l’application du Code mondial d’éthique du tourisme afin de maximiser les bienfaits socioéconomiques du tourisme, tout en limitant à un minimum ses possibles incidences négatives. L’Organisation a pris l’engagement de promouvoir le tourisme en tant qu’instrument pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) établis par les Nations unies dans l’optique de faire reculer la pauvreté et de favoriser le développement durable. L’OMT est une source de connaissances sur le marché, assure la promotion des politiques et des instruments en faveur d’un tourisme compétitif et durable, favorise l’éducation et la formation dans le domaine du tourisme, et s’emploie à faire du tourisme un outil efficace au service du développement grâce à ses projets d’assistance technique dans plus de 100 pays dans le monde. Ses membres concernent 155 pays et 7 territoires et plus de 400 membres affiliés représentant le secteur privé, des établissements d’enseignement, des associations de tourisme et des autorités touristiques locales.
sont en cours de réalisation, permettant le développement du secteur financier, dont la loi sur les crédits de bureau, la loi sur la création de banque des régions, la loi sur le développement du logement social, la loi sur le secteur des assurances… Dans ce même contexte, Katia Raguzzoni, consultante indépendante de la coopération italienne, a dressé le bilan de la vision concertée 2011-2014 et les actions à entreprendre pour 2016-2020. D’après Mme Raguzzoni, cette vision se focalise sur quatre grands axes prioritaires, à savoir la mise en place d’un cadre règlementaire et de supervision, encourageant l’évolution du secteur, la contribution via la microfinance au développement des régions et segments prioritaires, la structuration du secteur pour inscrire son impact dans la durée, ainsi que la promotion et l’accompagnement d’une croissance responsable du secteur financier. Cette vision a permis la création d’une autorité de contrôle de microfinance, la diversification des institutions de microfinance (Taysir, Asad, des particuliers ont représenté autour de 2,5 / 3,5 millions, dont 0,95 / 1,4 million de demandes de microcrédit. Pour les TPE/ PME, les demandes ont été de l’ordre de 245 à 425 millions. Mme Raguzzoni a, ainsi, préconisé de faciliter la mise en place de l’Association professionnelle des institutions de microfinance, de mettre en place un système efficace de communication avec/entre toutes les IFM (institutions de microfinance) sous forme associative, d’encourager la collaboration entre les IFM dans les régions défavorisées, et de mettre en place un groupe de réflexion sur le refinancement IFM dans les prochains mois, en attendant un mécanisme long terme. Elle a, également, plaidé pour l’alimentation continue de la base des données de la part des IFM, toutes catégories confondues, outre la mise en place d’un cadre de coordination et de définition d’un système de gouvernance efficace, un cadre incitatif, une unité d’appui technique.
n effet, l’Association des agents de voyages britanniques (Abta), a confirmé ce changement de tendance chez les anglais et a affirmé que les réservations étaient «canalisées dans des zones limitées». Les responsables de l’association ont par ailleurs ajouté que les tour-opérateurs ailleurs en Europe du Nord ont fait état de la même tendance. Plus d’options limitées pour les destinations de vacances combinées avec la reprise des revenus réels des ménages signifie que l’industrie a été en mesure de maintenir les prix. Alan Clarke, économiste à la Banque Scotia, a déclaré que les ménages britanniques ont plus d’épargne disponible pour les vacances et les voyages à cause de la baisse du prix du pétrole et des coûts de la vie. «Généralement, quand cela arrive, les ménages dépensent cette cagnotte dans les vacances et l’achat de voitures. Cela, couplé avec le taux de change de la livre sterling, et cela me donne à penser qu’il est peu probable que quelqu’un puisse se détourner des vacances cet été ». Les analystes de Hsbc estiment que EasyJet a couvert 86% de ses besoins en carburant pour cette année, alors que Ryanair a couvert 95 % - ce qui signifie que de nouvelles baisses du prix du pétrole sont susceptibles de conduire à des vols moins chers cette année. Plus d’un demi-million de Britanniques supplémentaires ont déjà réservé pour aller en Espagne ou au Portugal cette année par rapport à l’été dernier, selon les dernières données de l’agence de recherche GfK, qui couvre tous les grands opérateurs traditionnels, y compris Thomas Cook, TUI, ainsi que lastminute .com. Dès la première semaine d’Avril, plus de 40 % des réservations de vacances britanniques étaient pour l’Espagne. En revanche, les réservations pour l’Egypte sont en baisse de 60 % , après le crash d’un avion russe qui a acculé le Foreign Office à déconseiller tout voyage à travers l’aéroport de Charm el-Cheikh, qui est la porte d’entrée d’un grand nombre de stations balnéaires les plus réputées en Egypte. Les réservations à destination de la Turquie sont également en baisse de 35%. David Hope, directeur de l’agence de Voyage GfK, a déclaré que son entreprise a vendu à fin Janvier, plus
dernier.■ de packages pour le Portugal que durant toute la saison de l’été
KAMEL AYADI MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, LA GOUVERNANCE ET LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION