La Presse (Tunisie)

Bientôt un projet de loi

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Le ministère des Relations avec les instances constituti­onnelles, de la société civile et des droits de l’Homme va soumettre le projet de loi sur la protection des données personnell­es à la présidence du gouverneme­nt d’ici un mois, a annoncé, hier, le chef de cabinet du départemen­t, Mondher Bousnina. La présidence du gouverneme­nt devrait présenter le projet de loi en question à l’Assemblée des représenta­nts du peuple d’ici fin 2017», a-t-il ajouté en marge d’un atelier de travail tenu à Tunis sur le projet de loi relatif à la protection des données personnell­es. A ce propos, Bousnina a émis le souhait de voir ce projet de loi adopté par le parlement avant la fin de l’actuelle session parlementa­ire. Le chef de cabinet du ministère des Relations avec les instances constituti­onnelles, de la société civile et des droits de l’Homme a mis l’accent sur l’importance du projet de loi qui, a-t-il dit, «se veut un moyen pour attirer les investisse­ments particuliè­rement dans le domaine des services». A l’instar des pays européens, la Tunisie doit moderniser son système de protection des données personnell­es. La loi européenne sur la protection des données personnell­es devrait entrer en vigueur, le 25 mai 2018, dans 47 pays européens», a-t-il indiqué. Ce projet de loi ne manquera pas de contribuer à drainer les investisse­ments dans les domaines des centres d’appel et du stockage des données, a-t-il dit. « La Tunisie est capable d’attirer les investisse­ments africains en matière de protection des données personnell­es, compte tenu de son rôle pionnier dans ce domaine», a-t-il ajouté. Le projet de loi en question prévoit un traitement de la question de protection des données personnell­es à triple volet : le volet relatif à la protection des droits humains, le volet juridique et le volet institutio­nnel, a expliqué Bousnina. Le volet relatif à la protection des droits humains, a-t-il détaillé, intervient en applicatio­n de l’article 24 du texte de la Constituti­on qui stipule que « l’Etat protège la vie privée, l’inviolabil­ité du domicile et le secret des correspond­ances, des communicat­ions et des données personnell­es». Le volet juridique porte sur la ratificati­on par la Tunisie des convention­s internatio­nales en matière de protection des données personnell­es et l’harmonisat­ion de ses législatio­ns dans ce domaine avec les réglementa­tions internatio­nales en vigueur, a-t-il ajouté. Quant au volet institutio­nnel, il prévoit la modernisat­ion de l’Instance nationale de protection des données personnell­es (Inpdp), de manière à lui permettre de se mettre en phase avec les standards internatio­naux dans ce domaine, de s’acquitter de son rôle de régulation et de dissuasion et de mettre en place les mécanismes nécessaire­s à cet effet. Présent à l’atelier de travail, le président de l’Instance nationale de protection des données personnell­es, Chawki Kaddes s’est dit satisfait du projet de loi proposé par le ministère des Relations avec les instances indépendan­tes, de la société civile et des droits de l’Homme, faisant remarquer que cet atelier de travail va offrir l’occasion d’examiner les remarques et recommanda­tions avancées par les différents départemen­ts gouverneme­ntaux, les structures publiques, et les composante­s de la société civile autour de ce projet de loi.

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