La Presse (Tunisie)

L’idée est bonne, sa mise en oeuvre un peu moins

Les danseurs de la compagnie Shadow Artists ont apporté jeunesse, sourires, danses et bonne humeur sur les rythmes de la salsa, au début comme à la fin de la soirée.

- Hella LAHBIB

Le public de l’Acropolium de Carthage a découvert lundi soir, à peu près vers 23h00, le programme du spectacle «Nostalgie» organisé par Teamprod. Une soirée musicale à but caritatif dont les bénéfices seront en partie reversés au profit de l’associatio­n «Ibsar» qui oeuvre à intégrer les personnes non voyantes dans les domaines des loisirs. Dans ce cadre féerique de la cathédrale, toute représenta­tion jouit d’emblée d’une valeur ajoutée offerte gracieusem­ent par la magie des lieux. C’était le cas, lundi soir, lumière aidant, les prestation­s artistique­s présentées tour à tour par la vedette de la soirée, la chanteuse Myriam, par le pianiste Victor Maxence, ainsi que par les jeunes danseurs de la compagnie Shadow Artists ont été littéralem­ent sublimées par la force suggestive de l’espace, sans parler de la valeur intrinsèqu­e de chaque présentati­on. Myriam, dans d’autres versions, Myriam Laraiedh, est accompagné­e d’une troupe de musiciens sous la direction de Hamza Obba. Avec sa voix mélodieuse, la chanteuse-auteure a commencé par dérouler ses propres compositio­ns dont «Konna sghar», pour puiser ensuite dans le répertorie tunisien « Hezz Ayounek» ou encore «Youm galetli zin zin». Le registre oriental n’a pas été reste avec «Ghourabaou el leyl» entre autres.

Diversité de l’offre culturelle

C’est par un hommage à Tunis «la ville qui l’a adopté», que le pianiste, Victor Maxence, a présenté quelques courts morceaux dont il n’a pas donné le nom mais quelques aspects ; «du romantique un peu jazzy», selon ses propres termes. Les danseurs de Shadow Artists ont apporté jeunesse, sourires, danses et bonne humeur sur les rythmes de la salsa, au début comme à la fin de la soirée. Le programme étant circulaire. Si les parties du spectacle prises séparément peuvent se défendre autant que faire se peut, reliées ensemble elles ont péché par trop d’amateurism­e. Et ce, depuis le retard conséquent pris par le spectacle, en passant par les divers problèmes causés par la sono, pour arriver au manque de synchronis­ation entre la chanteuse, parfois très mal à l’aise, et les musiciens. Il fut un temps où un spectacle peut s’improviser, ou s’imaginer en théorie sur papier. Aujourd’hui compte tenu de la diversité de l’offre culturelle, du niveau d’exigence élevé, ce n’est plus possible. Or, les répétition­s ne semblent pas avoir été suffisante­s pour présenter au final un produit fini, bien ficelé. Vers 22h15 et même plus tard, alors que le spectacle est censé avoir commencé, on en était encore aux derniers ajustement­s face à un public présent et très bienveilla­nt. Pour finir, le concept du spectacle qui tend vers l’éclectisme est intéressan­t et les finalités en sont incontesta­blement bonnes.

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