La Presse (Tunisie)

Un quintette de légende

Ils sont cinq Tunisiens à avoir évolué en Premier league. Facile. Parmi eux, des binationau­x et des tauliers du football tunisien.

-

Jaïdi (Bolton)

Après avoir tout gagné avec l’Espérance Sportive de Tunis sur le plan national et continenta­l, le « Marcel Desailly » tunisien a choisi de tenter l’aventure européenne. Tout juste auréolé d’un titre de champion d’Afrique, Jaïdi atterrit aux Bolton Wanderers, dans un effectif qui compte tellement d’étrangers qu’il ferait pâlir les Casques bleus. Lors de sa première saison, le défenseur central tunisien fait parler son physique et marque même des buts importants, face à Arsenal, Tottenham ou encore Chelsea. Après un second exercice mi-figue mi-raisin, Jaïdi tente de rebondir à Birmingham ; mais le roc s’effrite petit à petit. Il finit néanmoins du côté de Southampto­n, en D3, puis en D2. Il a laissé tellement de bons souvenirs chez les Saints qu’il y entraîne aujourd’hui l’équipe U23 en tant qu’adjoint de Martin Hunter. Avec des résultats plutôt convaincan­ts, d’ailleurs.

Mehdi Nafti (Birmingham City, 2005-2009)

Après avoir séduit Steve Bruce lors d’un prêt de six mois en provenance de Santander, Nafti pensait réaliser de grandes choses en Premier league. Seulement, sa première saison s’est terminée aussi vite qu’elle a commencé, à la suite d’une sale blessure au genou. C’est donc depuis l’infirmerie que Nafti a assisté à la descente de son club en Championsh­ip. Dans l’antichambr­e de l’élite, le milieu défensif a très vite hérité d’un surnom, « Nasty » (méchant), pour sa capacité à aider son équipe, non pas par des passes précises, mais pas des tacles plutôt dangereux. Jamais le dernier pour prendre un carton jaune, Nafti a dû attendre sa dernière saison avec les Blues pour enfin marquer un but. Une réalisatio­n face aux Wycombe Wanderers, en League Cup. «C’est mon premier but, et probableme­nt mon dernier» . Bien vu : l’année d’après, il s’exilera en Grèce, du côté de l’Aris Salonique.

Hatem Trabelsi (Manchester City, 2006-2007)

Dans l’imaginaire collectif, Hatem Trabelsi a été joueur d’Arsenal. Même Konami y a cru, en intégrant le joueur à l’effectif des Gunners dans PES 4. Seulement, dans la réalité, le latéral tunisien n’a jamais porté les couleurs du club londonien. Arsène Wenger a pourtant essayé de convaincre à deux reprises le joueur de l’Ajax, mais après avoir évoqué des « problèmes personnels » , Hatem Trabelsi a fini par traverser la mer du Nord... pour s’engager avec Manchester City. Une époque où les Emiratis ne savaient même pas qu’il y avait un autre club que United du côté de Manchester. C’est d’ailleurs contre les Red Devils que Trabelsi plantera une jolie frappe du gauche. Son seul but au cours de son passage chez les Citizens, en 20 apparition­s. Avant d’arrêter sa carrière à seulement 30 ans.

Yohan Benalouane (Leicester City, 2015)

S’il avait eu une apparition supplément­aire en Premier league, Yohan Benalouane aurait, lui aussi, été sacré champion d’Angleterre à l’issue de la saison 2015-2016. Malheureus­ement, le compteur du défenseur tunisien est resté bloqué à quatre. Une histoire assez symbolique de ce que vit l’ancien de SaintEtien­ne depuis qu’il s’est engagé avec les Foxes, lui qui a connu pas mal de blessures et de rencontres avec l’équipe réserve. Dans son « malheur » , Yohan a eu un peu de bonheur, puisqu’il a joué lors des quarts de finale de Ligue des champions face à l’Atletico de Madrid, en avril 2017. Malheureus­ement, il n’a rien pu faire pour inverser la tendance face aux Colchonero­s. Et depuis, ses apparition­s sont plus que sporadique­s. Ce qui n’a pas empêché Nabil Maâloul de le convoquer pour le Mondial en Russie.

Wahbi Khazri (Sunderland, 2016-2017)

Après deux ans et demi de bonne facture du côté des Girondins de Bordeaux, Wahbi Khazri débarque à Sunderland fin janvier 2016, à quelques heures de la fin du mercato d’hiver. Un souhait qui se réalise pour celui qui « rêvait d’Angleterre », même s’il ne pensait pas galérer autant avec les Black Cats. Néanmoins, Khazri réussira à tirer son épingle du jeu lors de sa première demi-saison en Premier league, en inscrivant notamment un but très important au cours d’une victoire face à Chelsea (3-2), dans les derniers mètres du championna­t. Un succès qui permet à Sunderland de relever la tête et qui assurera le maintien au club du nord de l’Angleterre. Malheureus­ement, la saison suivante est catastroph­ique pour son équipe, qui termine lanterne rouge de Premier league. Prêté au Stade rennais dans les dernières heures du mercato d’été 20172018, Khazri s’éclate en Bretagne, tandis que Sunderland finit par descendre en League one (D3). Pas sûr qu’on verra le natif d’Ajaccio revêtir de nouveau le maillot des Black Cats. Surtout s’il se distingue lors du Mondial.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia